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Le Conseil des Etats veut sauver les chevaux de l'armée

Un effectif de 38 chevaux de selle est suffisant, a argumenté en vain Guy Parmelin (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Un effectif de 38 chevaux de selle est suffisant, a argumenté en vain Guy Parmelin (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX


Publié le 25.09.2017


Les effectifs de chevaux de l'armée doivent être maintenus à 65. Contre l'avis du Conseil fédéral, les sénateurs ont accepté lundi par 33 voix contre 5 une motion PDC en ce sens. Le gouvernement prévoit de ne garder que 38 bêtes pour des raisons d'économie.

Le Département fédéral de la défense (DDPS) possède 65 chevaux de selle engagés pour les cours et écoles des formations ainsi que pour le protocole militaire. Ils peuvent aussi être utilisés pour des concours, des cours d'équitation pour officiers ou des activités culturelles comme la fanfare des écuyers ou les corps des dragons bernois.

Mais l'armée doit dégager de l'argent pour investir dans l'immobilier et l'armement. En réduisant les effectifs équestres à 38, elle répond aux injonctions du Contrôle fédéral des finances.

Inquiétude

L'auteur du texte, Jean-René Fournier (VS), qui avait déjà déposé une interpellation sur le sujet, s'inquiète de cette baisse des effectifs. Cela pourrait poser problème pour remplir les diverses missions qui incombent aux chevaux de l'armée, estime le PDC.

Même si ces équidés sont nettement moins utilisés dans les missions militaires depuis des années, un effectif minimum devrait être maintenu pour les formations des troupes du train, des vétérinaires militaires et des métiers liés au cheval.

Le texte demande au Conseil fédéral de conserver au moins 65 chevaux de selle et ainsi que les activités hors service sportives et culturelles. Le Conseil national doit encore se prononcer.

Effectifs suffisants

Le Conseil fédéral s'y oppose. Les 38 chevaux de selle suffisent pour remplir les missions de l'armée, assure le ministre de la défense Guy Parmelin. Concernant le Centre équestre national de Berne, la planification prévue (réduction échelonnée du nombre de bêtes dès 2019) lui laisse le temps nécessaire pour développer d'autres marchés, selon le Vaudois.

Le DDPS doit lancer un appel d'offres en vue du terme du contrat à fin 2018. En outre, une réflexion est en cours au sein de l'armée afin de savoir s'il vaut mieux qu'elle produise elle-même ces prestations ou s'il est préférable de renouveler le contrat.

Les troupes du train ne sont aucunement remises en question, a encore précisé Guy Parmelin. En plus des chevaux de selle, l'armée possède 150 franches-montagnes, un effectif qui ne sera pas réduit. La promotion de la race est donc garantie.

ats

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