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Le forcené à la tronçonneuse comparaît mercredi à Schaffhouse

La grosse opération de police déclenchée par l'attaque à la tronçonneuse dans l'agence de la CSS à Schaffhouse s'est achevée le lendemain avec l'arrestation du forcené à Thalwil (ZH) après une véritable chasse à l'homme (archives). © KEYSTONE/ENNIO LEANZA
La grosse opération de police déclenchée par l'attaque à la tronçonneuse dans l'agence de la CSS à Schaffhouse s'est achevée le lendemain avec l'arrestation du forcené à Thalwil (ZH) après une véritable chasse à l'homme (archives). © KEYSTONE/ENNIO LEANZA


Publié le 11.09.2019


Le forcené de 53 ans qui avait attaqué à la tronçonneuse une filiale de l'assurance CSS en 2017 à Schaffhouse comparaît depuis mercredi matin devant la justice. Le tribunal doit décider dans l'après-midi si l'accusé schizophrène est responsable de ses actes.

C'était "un non-sens total": accusé de tentatives de meurtre, le prévenu a qualifié ainsi ses actes en ouverture de procès. Il a ensuite évoqué les "énergies agressives" qui s'étaient emparées de lui le 24 juillet 2017. "J'avais peur, je voulais me défendre", a-t-il expliqué aux juges de la Cour schaffhousoise de première instance.

Les mains attachées à une ceinture en cuir pour des raisons de sécurité, l'ancien couvreur de profession a même raconté que Jésus l'avait cloué au sol un jour. L'homme s'est dit conscient que la société ne voyait pas ces "énergies". "Cela ne veut pas dire qu'elles n'existent pas, mais nos médecins disent simplement qu'il s'agit d'une psychose", a-t-il déclaré.

Thérapie stationnaire fermée exigée

L'expertise psychiatrique de l'accusé est claire: le quinquagénaire souffre d'une grave schizophrénie paranoïaque et hallucinatoire. Il ne peut donc pas être tenu pour responsable de ses actes.

Le procureur réclame donc un placement du prévenu en thérapie stationnaire fermée. Cette disposition du Code pénal est également appelée "petit internement". Elle garantit en effet qu'une personne ne puisse pas quitter l'établissement, tant qu'il représente un danger pour la société.

L'accusé n'apprécie toutefois pas la vie qu'il mène en clinique. Face aux juges, il l'a même qualifiée de "torture": les médicaments le fatiguent tellement qu'il voit sa vie passer sans pouvoir la vivre utilement.

Retrouvé avec deux arbalètes

Le jugement doit être rendu mercredi après-midi. Les faits incriminés avaient fait grand bruit dans toute la Suisse. Le 24 juillet 2017, l'accusé avait attaqué une filiale de la CSS en vieille ville de Schaffhouse, armé d'une tronçonneuse. Il a visé plusieurs employés de l'assureur et en a blessé deux dont un grièvement. Deux clients présents ont en outre subi un choc.

Le forcené avait réussi à prendre la fuite. Il n'a pu être arrêté que le lendemain à Thalwil (ZH), au bord du lac de Zurich, après une chasse à l'homme. Au moment de son arrestation, il portait un cabas dans lequel étaient contenues deux arbalètes chargées de flèches d'une longueur de seize centimètres.

ats

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