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Le juge chargé des accusés du 11-Septembre prend sa retraite

Le juge James Pohl, un colonel de l'armée de terre de 67 ans, a décidé de faire valoir ses droits à la retraite après 38 ans de service. Il était chargé des accusés du 11-Septembre (archives). © KEYSTONE/AP/JANET HAMLIN
Le juge James Pohl, un colonel de l'armée de terre de 67 ans, a décidé de faire valoir ses droits à la retraite après 38 ans de service. Il était chargé des accusés du 11-Septembre (archives). © KEYSTONE/AP/JANET HAMLIN


Publié le 28.08.2018


Le juge américain chargé de superviser le procès des accusés du 11-Septembre a décidé de prendre sa retraite, a annoncé lundi la Pentagone. Ce contretemps fait entrevoir de nouveaux retards dans cette interminable procédure judiciaire.

Les cinq accusés des attentats du 11 septembre 2001 - dont Khaled Cheikh Mohammed (KSM) qui est considéré comme le cerveau de ces attentats - sont détenus depuis une quinzaine d'années par les autorités militaires américaines. Ils risquent la peine de mort.

Ils ont été inculpés il y a neuf ans, mais il est impossible à ce stade de prévoir la date de leur procès. Il s'agit de l'une des procédures les plus complexes de l'histoire judiciaire américaine.

Le juge James Pohl, un colonel de l'armée de terre de 67 ans, a décidé de faire valoir ses droits à la retraite après 38 ans de service, a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Chris Logan, un porte-parole du Pentagone. Il sera remplacé fin septembre par un colonel du corps des Marines, Keith Parrella, a-t-il ajouté.

Recours à la torture

Le processus judiciaire est d'autant plus complexe que les prisonniers sont passés par les prisons secrètes de la CIA, où certains ont subi des "procédures d'interrogatoires poussés" - un euphémisme pour désigner la torture - qui ont servi à construire le dossier d'accusation.

C'est en particulier le cas pour KSM, arrêté au Pakistan en 2003, qui a notamment été soumis à de nombreuses sessions de simulation de noyade ("waterboarding"), avant d'être transféré à Guantanamo en 2006.

Les trois autres accusés du 11-Septembre sont les Yéménites Ramzi ben al-Chaïba et Walid ben Attach, et le neveu de KSM, Ammar al-Baluchi, aussi appelé Ali Abdoul Aziz-Ali, d'origine pakistanaise comme son oncle.

ats, afp

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