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Le Nigeria reporte son élection présidentielle d'une semaine

Les Nigérians devront encore attendre une semaine avant de pouvoir se choisir un président (archives). © KEYSTONE/AP/BEN CURTIS
Les Nigérians devront encore attendre une semaine avant de pouvoir se choisir un président (archives). © KEYSTONE/AP/BEN CURTIS


Publié le 16.02.2019


Le Nigeria a repoussé d'une semaine les élections générales (présidentielle et législatives) prévues samedi. La Commission nationale électorale indépendante argue de problèmes logistiques à l'issue d'une réunion en urgence dans la nuit précédant le scrutin.

"Pour pouvoir garantir la tenue d'élections libres, justes et crédibles, organiser le scrutin comme il était convenu n'est plus possible", a déclaré à la presse le président de cette Commission, Mahmood Yakubu, à quelques heures de l'ouverture prévue des bureaux de vote.

La présidentielle et les législatives se dérouleront le samedi suivant, 23 février. Les élections des gouverneurs, prévues le 2 mars, sont quant à elles reportées au 9 mars, "dans le but de garantir la bonne qualité de nos élections".

La Commission électorale (INEC) s'est réunie en urgence vendredi dans la soirée, laissant le pays de 190 millions en suspens pendant plusieurs heures. A ce moment-là, les rumeurs d'un report envahissaient les médias nigérians et réseaux sociaux.

Les camps s'accusent

M. Yakubu n'a donné aucune précision sur les problèmes logistiques invoqués. Mais trois centres de l'INEC ont été brûlés à travers le pays, et l'opposition dénonçait l'absence de bulletins dans de nombreux Etats.

Mercredi, M. Yakubu estimait encore que malgré les défis auxquels est confronté ce géant africain, le scrutin ne serait pas reporté. Chaque camp s'accusait d'être responsable d'un potentiel report et de vouloir saboter le vote.

Près de 84 millions d'électeurs étaient attendus dans les quelques 120'000 bureaux de vote qui devaient ouvrir dès 8h00, heure locale à travers tout le pays. Ils devaient élire un nouveau chef d'Etat, ainsi que les les 360 sièges de la Chambre des représentants et les 109 du Sénat.

Six semaines en 2015

Lors des dernières élections de 2015, le scrutin avait été repoussé de six semaines, le chef de l'Etat de l'époque, Goodluck Jonathan, arguant des problèmes de sécurité dans le nord-est du pays, où sévit le groupe djihadiste Boko Haram.

Un nombre record de 73 candidats sont en lice pour devenir chef de l'Etat dans la première économie d'Afrique et premier exportateur de pétrole du continent. Tous les regards sont tournés vers le président Buhari, du Congrès des progressistes (APC), et son principal rival Atiku Abubakar, du Parti Populaire Démocratique (PDP).

Le scrutin entre ces deux hommes du nord, musulmans Haoussa, s'annonce très serré. L'achat des voix des électeurs reste un problème majeur dans ce pays, où la grande majorité de la population vit sous le seuil de l'extrême pauvreté.

ats, afp

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