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Le nouveau gouvernement dévoilé, l'opposition maintient la pression

Le discours de politique générale d'Elisabeth Borne mercredi devant le Parlement devrait donner des indications sur les orientations que l'exécutif entend prendre dans les prochains mois. La Première ministre n'a pas encore tranché la question d'un vote de confiance sur sa déclaration. © KEYSTONE/AP/Ludovic Marin
Le discours de politique générale d'Elisabeth Borne mercredi devant le Parlement devrait donner des indications sur les orientations que l'exécutif entend prendre dans les prochains mois. La Première ministre n'a pas encore tranché la question d'un vote de confiance sur sa déclaration. © KEYSTONE/AP/Ludovic Marin
Le discours de politique générale d'Elisabeth Borne mercredi devant le Parlement devrait donner des indications sur les orientations que l'exécutif entend prendre dans les prochains mois. La Première ministre n'a pas encore tranché la question d'un vote de confiance sur sa déclaration. © KEYSTONE/AP/Ludovic Marin
Le discours de politique générale d'Elisabeth Borne mercredi devant le Parlement devrait donner des indications sur les orientations que l'exécutif entend prendre dans les prochains mois. La Première ministre n'a pas encore tranché la question d'un vote de confiance sur sa déclaration. © KEYSTONE/AP/Ludovic Marin
Le nouveau gouvernement d'Emmanuel Macron compte 21 hommes et 21 femmes en comptant sa cheffe Elisabeth Borne. © KEYSTONE/EPA/LUDOVIC MARIN / POOL
Le nouveau gouvernement d'Emmanuel Macron compte 21 hommes et 21 femmes en comptant sa cheffe Elisabeth Borne. © KEYSTONE/EPA/LUDOVIC MARIN / POOL


Publié le 04.07.2022


En quête d'un nouveau souffle après le revers des législatives de juin, le président Emmanuel Macron a dévoilé lundi le nouveau gouvernement français. Celui-ci sera chargé de mettre en oeuvre ses réformes sans majorité absolue à l'Assemblée nationale.

Fruit d'intenses tractations, la nouvelle équipe de la Première ministre Elisabeth Borne fait la part belle aux alliés centristes du camp présidentiel sans intégrer de grosses prises à gauche ou à droite, comme cela avait pu être le cas lors du premier quinquennat du chef de l'Etat.

Sonné par la perte de sa majorité absolue à la chambre basse du Parlement, M. Macron avait évoqué fin juin l'option d'un "accord de gouvernement" réunissant les partis socialiste, écologiste, communiste et de droite, à l'exception de l'extrême droite et de la gauche radicale.

S'exprimant lundi en préambule du premier conseil des ministres du nouvel exécutif, le président centriste-libéral a estimé qu'il convenait de "prendre acte de l'absence de volonté des partis de gouvernement de participer à un accord de gouvernement ou toute forme de coalition".

Qu'importe. Le nouveau gouvernement est en mesure de "bâtir des compromis" et de "renforcer, élargir la majorité présidentielle, texte de loi par texte de loi", a assuré de son côté son entourage.

Damien Abad évincé

Parmi les points marquants du remaniement, le départ du ministre Damien Abad (Solidarités, Autonomie et Personnes handicapées), visé par une enquête pour tentative de viol, qui a dénoncé lundi des "calomnies ignobles". "Les conditions de sérénité n'étaient plus présentes", a expliqué le nouveau porte-parole du gouvernement Olivier Véran.

Chrysoula Zacharopoulou (Développement), visée par deux plaintes pour viols qui auraient été commis dans le cadre de sa profession de gynécologue, conserve elle son poste.

Comme prévu, le remaniement a acté les départs d'Amélie de Montchalin (Transition écologique), Brigitte Bourguignon (Santé) et Justine Bénin (Mer), toutes trois battues lors des législatives de fin juin. Plus inattendu, le ministre délégué chargé de l'Europe Clément Beaune devient ministre des Transports. Il est remplacé par l'économiste Laurence Boone, qui a assuré qu'elle comptait "contribuer à faire rayonner l'Europe".

Opposition remontée

Le nouveau casting du gouvernement II d'Elisabeth Borne, qui compte au total 41 membres dont 20 femmes, a été accueilli fraîchement par l'opposition. La France insoumise (gauche radicale) a dénoncé un "non événement".

Marine Le Pen, cheffe de file du Rassemblement national (extrême droite) qui a fait une percée historique lors des législatives, a elle estimé qu'Emmanuel Macron "ignorait" une "nouvelle fois le verdict des urnes et la volonté des Français d'une autre politique". "Un filet d'eau tiède sur un volcan en fusion", a tancé de son côté le patron des socialistes Olivier Faure.

Motion de censure

Ce remaniement survient dans un contexte délicat pour Emmanuel Macron, réélu le 24 avril face à l'extrême droite. Le chef de l'Etat, qui avait fait passer ses réformes globalement sans peine lors de son premier quinquennat, devra cette fois-ci nouer des alliances au cas par cas pour tenter de faire passer ses mesures phares.

Les deux premiers textes qui seront examinés par l'Assemblée seront le projet de loi sanitaire, à partir du 11 juillet, suivi du projet de loi sur le pouvoir d'achat dès le 18 juillet.

Le 25 juin, le président avait indiqué à l'AFP que le projet présidentiel, tout comme celui de la majorité présidentielle, pourrait "être amendé ou enrichi", à condition toutefois que les modifications n'entraînent pas une hausse des impôts ou de la dette.

Le discours de politique générale d'Elisabeth Borne mercredi devant le Parlement fait figure de baptême du feu pour la cheffe du gouvernement, qui ne sollicitera pas la confiance des parlementaires.

Dénonçant cette décision, la gauche radicale a annoncé son intention de déposer une motion de censure, qui pour être adoptée et entraîner la démission du gouvernement, doit être approuvée par une majorité absolue de députés (289).

ats, afp

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