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Le paradis fiscal Obwald refuse une hausse d'impôts

Obwald est entré au club des paradis fiscaux en 2005 après une votation le dotant du taux d'impôt le plus bas de Suisse (archives). © KEYSTONE/MARTIN RUETSCHI
Obwald est entré au club des paradis fiscaux en 2005 après une votation le dotant du taux d'impôt le plus bas de Suisse (archives). © KEYSTONE/MARTIN RUETSCHI


Publié le 23.09.2018


Réputé pour être un paradis fiscal, le canton d'Obwald doit assainir ses finances. Toutefois, les citoyens ont refusé dimanche par 58,54% des voix un paquet de mesures comprenant une hausse des impôts ainsi que des économies.

La stratégie financière 2027+ du gouvernement a échoué face à l'opposition de l'UDC et du PS, qui avaient tous deux recommandé de voter "non". La participation s'est élevée à 41,01%.

L'UDC critiquait le renoncement à la stratégie des impôts bas ainsi que le manque de volonté d'économiser. Les socialistes refusaient eux le poids des mesures sur la classe moyenne et la baisse des réductions de primes maladie.

Le paquet devait permettre de soulager les finances cantonales de 40 millions de francs par année. Concrètement, le taux d'impôt sur le revenu aurait passé de 2,95 à 3,25 unités, l'impôt sur la fortune de 0,2 à 0,22 pour mille et l'impôt sur le bénéfice de 6 à 6,3 pourcents.

Les recettes fiscales aurait augmenté de 13,5 millions de francs. A cela s'ajoutaient des économies dans l'administration ou dans les réductions de primes maladie.

Les Obwaldiens avaient clairement approuvé en 2005 le taux d'impôt le plus bas du pays pour les entreprises et un barème dégressif pour les hauts revenus, catapultant le canton de l'enfer au paradis fiscal. Si la mesure a effectivement fait augmenter les recettes fiscales, le canton a vu sa part de la péréquation financière fédérale réduite à zéro et il est même devenu contributeur cette année.

En 2014, les comptes ont pour la première fois en 17 ans terminé dans les chiffres rouges, obligeant le canton à revoir sa stratégie financière.

Le gouvernement, qui tablait sur un "oui", devra revoir la copie de son budget. Le parlement devra à nouveau se prononcer sur les points touchés par le refus des mesures.

ats

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