Le parquet fait appel de l'acquittement de Georges Tron
Le parquet général de Paris a annoncé faire appel de l'acquittement de l'ex-secrétaire d'État Georges Tron ainsi que de celui de son ex-adjointe à la mairie de Draveil Brigitte Gruel. Tous deux sont accusés de viols et d'agressions sexuelles par deux collaboratrices.
Lors de leur procès qui s'est achevé jeudi devant les assises de Seine-Saint-Denis, l'avocat général avait requis six et quatre ans de prison contre les deux accusés, âgés de 61 ans, cinq ans d'inéligibilité et leur inscription sur le fichier des délinquants sexuels, rappelle le parquet général dans un communiqué.
Cet appel ouvre donc la voie à un second procès. La thèse d'un élu ayant "abusé de son pouvoir" pour "vampiriser ses victimes", soutenue par l'avocat général, n'avait pas convaincu la cour d'assises.
Les deux collaboratrices accusaient Georges Tron, toujours maire de Draveil (Essonne), et son adjointe à la culture de leur avoir imposé des attouchements et des pénétrations digitales entre 2007 et 2010.
"Logique de vengeance"
Depuis le début de l'affaire, en mai 2011, les deux accusés clament leur innocence.
Dans ses motivations lues par son président Philippe Coirre, la cour d'assises avait estimé que Georges Tron et Brigitte Gruel "avaient bien participé à des ébats sexuels en présence de tiers" dans un "contexte général hypersexualisé". Et que, si les "scènes à caractère sexuel évoquées par les plaignantes" étaient "avérées", ces dernières n'étaient pas en "situation de contrainte". Les deux sexagénaires ont toujours contesté l'existence de telles scènes.
La cour a aussi considéré que les plaignantes étaient dans une "logique de vengeance" après un licenciement pour Eva Loubrieu et un changement de poste pour Virginie Ettel.
ats, afp