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Le Parquet requiert une peine plus lourde pour la nounou pédophile

Une nounou condamnée à cinq ans de prison pour avoir abusé sexuellement d'un enfant a comparu mercredi devant la Cour d'appel du Tribunal cantonal vaudois. Le Parquet a requis une peine plus lourde. © KEYSTONE/CHRISTIAN MERZ
Une nounou condamnée à cinq ans de prison pour avoir abusé sexuellement d'un enfant a comparu mercredi devant la Cour d'appel du Tribunal cantonal vaudois. Le Parquet a requis une peine plus lourde. © KEYSTONE/CHRISTIAN MERZ


Publié le 21.11.2018


Une baby-sitter, condamnée à cinq ans de prison pour avoir abusé sexuellement d’un garçon lausannois, a comparu mercredi devant la Cour d'appel du Tribunal cantonal vaudois. Comme en première instance, le Ministère public a requis une peine de dix ans.

La nourrice brésilienne de 37 ans avait écopé en mai dernier de cinq ans ferme pour actes sexuels sur une personne incapable de discernement et de résistance. La victime est un petit Lausannois âgé de 4 à 6 ans au moment des faits, survenus entre 2011 et 2013. Le Parquet avait fait appel, estimant que la peine n'était pas assez lourde.

Pédophile aux penchants "non exclusifs" selon les termes de l’expert-psychiatre, la trentenaire avait fini par passer aux aveux (à savoir plusieurs abus par semaine, dissimulés par l’application de parfum sur le lit de la mère de l’enfant à la suite de ses méfaits), à l’exception des pénétrations.

Et ce après avoir initialement traité de menteur le garçon aujourd’hui âgé de 11 ans. La nounou avait en outre elle-même admis craindre une récidive.

Pardon demandé

"Je veux demander pardon, j’espère qu’un jour la victime et la famille puissent me pardonner", a-t-elle déclaré mercredi face aux trois juges cantonaux.

Le procureur Jérémie Müller a réitéré ses réquisitions de première instance, soit une peine de dix ans de prison, estimant que les agissements de la baby-sitter (née dans une favela et en séjour illégal au moment des faits) doivent avoisiner les "500 à 600 actes sexuels forcés". "C’est tout simplement ignoble", a-t-il fustigé.

Avocat de la défense, Me Nicolas Mattenberger a pour sa part demandé une peine inférieure à 5 ans, s’agissant de pédophilie féminine: "Ma cliente ne doit pas être jugée plus sévèrement que des hommes pour des cas similaires. Je vous demande d’enlever cette première image de dégoût initial".

Aucun cas similaire

"Il ne faut pas infliger une peine plus lourde, mais il n’y a pas de raison non plus d’infliger une peine plus clémente qu'à un homme qui aurait commis autant d’actes sur une fillette", a répliqué le procureur Müller.

Le magistrat a précisé n’avoir trouvé dans la jurisprudence fédérale "aucun cas similaire à celui qui nous occupe aujourd’hui. Preuve que, sans être unique, cette affaire est très rare". Le verdict sera notifié aux parties la semaine prochaine.

ats

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