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Le patron de Nissan sur le point de quitter ses fonctions (médias)

Hiroto Saikawa a publiquement reconnu la semaine dernière avoir bénéficié d'une prime excédant ce à quoi il avait droit (archives). © KEYSTONE/AP/JAE C. HONG
Hiroto Saikawa a publiquement reconnu la semaine dernière avoir bénéficié d'une prime excédant ce à quoi il avait droit (archives). © KEYSTONE/AP/JAE C. HONG


Publié le 09.09.2019


Le patron exécutif de Nissan, Hiroto Saikawa, éclaboussé par une affaire de rétribution indue, a l'intention de quitter prochainement ses fonctions, selon plusieurs médias japonais. Un conseil d'administration du groupe doit se tenir lundi après-midi.

M. Saikawa aurait fait part de sa décision à plusieurs hauts responsables du groupe. La date de son départ et le nom de son successeur ne sont pas décidés à ce stade, ont notamment indiqué le quotidien économique Nikkei et l'agence de presse Kyodo.

M. Saikawa avait publiquement reconnu la semaine dernière avoir bénéficié par le passé d'une prime excédant ce à quoi il avait droit via un dispositif incitatif appelé "share appreciation rights" (SAR).

Il avait pu empocher une somme plus rondelette que celle initialement prévue en différant la date d'exercice de ce bonus en numéraire réservé aux dirigeants, correspondant à une plus-value liée à la hausse de l'action de l'entreprise sur une période donnée.

Système Ghosn dénoncé

M. Saikawa avait tenté de se justifier en indiquant que cette plus-value dont il avait bénéficié provenait des systèmes mis en place par Carlos Ghosn, qu'il a accusé de tous les maux juste après son arrestation le 19 novembre dernier à Tokyo sur des soupçons de malversations financières.

En novembre dernier, M. Ghosn, alors directeur général de Renault, président de Nissan et patron de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors, a été arrêté au Japon, puis inculpé pour malversations financières. Libéré sous caution, il prépare actuellement son procès, lequel pourrait s'ouvrir au printemps prochain selon ses avocats.

M. Saikawa, 65 ans, était déjà en sursis ces derniers mois. Des actionnaires de Nissan réclamaient notamment son départ, le jugeant trop associé à M. Ghosn, dont il fut longtemps le protégé et à qui il devait sa nomination en tant que directeur général de Nissan en 2017.

ats, afp

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