La Liberté

Le Pentagone minimise les combats du week-end en Afghanistan

Les talibans et l'armée afghane se sont affrontés dans plusieurs provinces, y compris dans l'ancien bastion insurgé de Kandahar (archives). © KEYSTONE/AP/MASSOUD HOSSAINI
Les talibans et l'armée afghane se sont affrontés dans plusieurs provinces, y compris dans l'ancien bastion insurgé de Kandahar (archives). © KEYSTONE/AP/MASSOUD HOSSAINI


Publié le 04.05.2021


Le Pentagone a minimisé lundi les combats du week-end entre les forces gouvernementales afghanes et les talibans. Il a assuré qu'ils n'auraient aucun impact sur le retrait des forces étrangères d'Afghanistan.

"Ce à quoi nous avons assisté, ce sont des petites attaques de harcèlement qui n'ont eu aucun impact significatif sur nos hommes, sur nos équipements et sur les bases", a déclaré le porte-parole du ministère américain de la défense, John Kirby. "Nous n'avons encore rien vu qui puisse affecter le retrait", a-t-il ajouté.

Les talibans et l'armée afghane se sont affrontés dans plusieurs provinces, y compris dans l'ancien bastion insurgé de Kandahar, où l'armée américaine a mené une "frappe de précision" samedi après qu'une de ses bases a été la cible de tirs indirects, qui n'ont causé aucun dommage.

"Je pense que vous avez vu au cours du week-end que le général Miller a certainement des options à sa disposition pour défendre nos troupes et nos ressortissants", a noté le porte-parole en référence au commandant des forces américaines en Afghanistan.

Interprètes afghans

Alors que des milliers d'anciens interprètes afghans, qui craignent d'être pris pour cibles une fois les forces étrangères parties du pays, attendent une réponse à leur demande de visa pour les Etats-Unis, le porte-parole a indiqué que le Pentagone était en discussion avec le département d'Etat, qui est en charge du dossier, pour faire avancer les choses.

Le ministre de la défense, Lloyd Austin, "a bien conscience du soutien que nous avons reçu ces 20 dernières années de la part d'Afghans dans des rôles divers", a-t-il indiqué. "Il a aussi tout à fait conscience des risques que ces personnes ont pris et qu'elles prennent encore, ainsi que leurs familles, en soutenant non seulement les Etats-Unis, mais aussi nos partenaires de l'OTAN et de la coalition".

Dans un rapport publié au début avril, l'université américaine de Brown indiquait qu'en 2019, quelque 19'000 demandes de visa émanant d'Afghans ayant travaillé pour le gouvernement américain, comme interprètes ou sur des postes administratifs, n'avaient pas encore été traitées.

ats, afp

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11