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Le plan d'action pour lutter contre la radicalisation en bonne voie

André Duvillard, délégué du Réseau national de sécurité, avait présenté le plan national de lutte contre la radicalisation en décembre 2017 (archives). © KEYSTONE/PETER KLAUNZER
André Duvillard, délégué du Réseau national de sécurité, avait présenté le plan national de lutte contre la radicalisation en décembre 2017 (archives). © KEYSTONE/PETER KLAUNZER


Publié le 14.11.2018


Après une année, le bilan du plan d'action national (PAN) s'avère positif. La majorité des 26 mesures sont déjà mises en oeuvre ou sont en cours d'élaboration dans les cantons, les villes et les communes. Un colloque réunissant 200 personnes a fait le point mercredi.

"Le plan d'action national de lutte contre contre la radicalisation et l'extrémisme violent" constitue le deuxième volet de la stratégie du Conseil fédéral contre le terrorisme. Approuvé fin novembre, il est financé par la Confédération à hauteur de 5 millions de francs pendant cinq ans pour des projets concrets.

Les différentes mesures sont prioritairement mises en oeuvre au niveau local. Chaque canton a par exemple désigné un interlocuteur auquel la population et les spécialistes peuvent s'adresser et dont les coordonnées sont disponibles sur les pages web de ch.ch et du Réseau national de sécurité.

Des organisations civiles planchent aussi sur la problématique de la radicalisation et de l'extrémisme violent. Divers projets et initiatives sont développés pour empêcher l'émergence de ces dérives. Un pool d'experts élabore également un catalogue de mesures pour la réintégration de radicalisés dans la société.

Deux autres volets

Outre ce plan d'action pour lutter contre le terrorisme, le Conseil fédéral a prévu deux autres volets. Il entend compléter le Code pénal par une interdiction de recrutement, d'entraînement et de voyage en vue d'un acte terroriste. Les appels au crime et l'apologie du terrorisme seront poursuivis. Le Parlement doit encore se prononcer.

Le troisième volet prévoit des mesures policières. Il vise à fournir à la police des moyens supplémentaires pour intervenir en dehors d'une procédure pénale contre des personnes potentiellement dangereuses. L'obligation de s’annoncer régulièrement à un poste de police, l'interdiction de quitter le territoire et l'assignation à un lieu déterminé sont quelques-unes des possibilités prévues. Les résultats de la consultation sont en cours d'évaluation.

ats

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