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Le plan d'études alémanique ne sera pas débattu au Grand Conseil

Le contenu du plan d'études dans la partie germanophone du canton de Berne reste de la compétence de la direction de l'instruction publique. Les citoyens ont rejeté une initiative qui souhaitait transférer cette prérogative au Grand Conseil (photo prétexte). © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER
Le contenu du plan d'études dans la partie germanophone du canton de Berne reste de la compétence de la direction de l'instruction publique. Les citoyens ont rejeté une initiative qui souhaitait transférer cette prérogative au Grand Conseil (photo prétexte). © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER


Publié le 04.03.2018


Les Bernois ne veulent pas que le plan d'études appliqué dans la partie germanophone du canton soit débattu au sein du Grand Conseil. A plus de 75% des votants, ils souhaitent que l'élaboration de ce document reste confiée à la Direction de l'instruction publique.

L'initiative populaire "Pour un débat démocratique - Votons sur les plans d'études" a été rejetée dimanche par 85'356 voix contre 281'080. La participation s'est élevée à 49,8%%. Le texte demandait que la compétence d'édicter les plans d'études de l'école obligatoire revienne au Grand Conseil ou au peuple en cas de référendum.

En cas de succès, le Parlement aurait dû statuer rétrospectivement sur le plan d'études alémanique "Lehrplan 21" qui entre en vigueur en août. Pour les autorités, un tel scénario aurait provoqué une déstabilisation du système éducatif bernois. Elles considèrent qu'un plan d'études doit être défini sur des bases pédagogiques et non pas lors de discussions politiques.

Durant la campagne, le gouvernement et le Grand Conseil avaient mis les citoyens en garde: un succès de l'initiative créerait un profond déséquilibre entre le plan d'études en vigueur dans la majorité des cantons alémaniques et la partie germanophone du canton de Berne. L'harmonisation de la scolarité obligatoire en aurait pâti.

Romands pas concernés

Les initiants estimaient que pour des raisons démocratiques, la compétence d'édicter des plans d'études ne devait pas être confiée exclusivement à la Direction de l'instruction publique. Pour eux, l'école obligatoire appartient au peuple.

Le comité d'initiative soutenait que le "Lehrplan 21" coûtait chaque année plus de 30 millions de francs aux contribuables bernois sans apporter de plus-value pédagogique. A ses yeux, il ne faisait aucun doute que le peuple et le Grand Conseil étaient aptes à se prononcer sur un sujet aussi complexe.

En cas de succès, l'initiative n'aurait pas eu d'incidence sur le plan d'études romand (PER) en vigueur dans la partie francophone du canton de Berne. Elaboré par les cantons de Suisse romande, ce document s'applique depuis 2011 aux écoles obligatoires dans la partie francophone.

ats

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