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Le président du Soudan du Sud reconstitue le Parlement

Dans la nouvelle assemblée, 332 députés ont été nommés par le président Salva Kiir (à droite) et 128 par son rival et vice-président Riek Machar (à gauche, archives), © KEYSTONE/EPA/STR
Dans la nouvelle assemblée, 332 députés ont été nommés par le président Salva Kiir (à droite) et 128 par son rival et vice-président Riek Machar (à gauche, archives), © KEYSTONE/EPA/STR


Publié le 10.05.2021


Le président du Soudan du Sud Salva Kiir a "reconstitué" lundi soir l'Assemblée nationale, qu'il avait dissoute samedi soir, a annoncé la télévision d'Etat. La nouvelle composition du Parlement a été négociée dans le cadre de l'accord de paix de 2018.

Cet accord de paix, signé par M. Kiir et son rival Riek Machar, avait mis fin à cinq années d'une sanglante guerre civile ayant fait plus de 380'000 morts et quatre millions de déplacés.

Selon un décret lu à la télévision d'Etat SSBC et "émis" par M. Kiir, la nouvelle Assemblée nationale passe comme attendu de 400 à 550 législateurs, dont les noms ont été lus. En son sein, 332 députés ont été nommés par le chef de l'Etat, 128 par M. Machar, aujourd'hui vice-président, et 90 par les autres parties signataires.

Le décret lu lundi n'a pas mentionné le Conseil des Etats (Chambre haute), également dissous samedi soir et qui doit, lui, passer de 50 à 100 membres.

Cette "reconstitution" était attendue en février 2020, en même temps que la formation du gouvernement d'union nationale, mais n'avait jusqu'à présent pas eu lieu, malgré les demandes répétées de l'opposition.

Il a donc fallu plus d'un an à M. Kiir pour y procéder. L'absence du parlement "reconstitué" a été la source de dysfonctionnements dans ce pays en proie aux violences et à la faim.

De nombreux points de l'accord de 2018, comme l'élaboration d'une constitution ou la formation d'une armée nationale unifiant les forces des deux camps autrefois ennemis, restent inachevés.

Un rapport de l'ONU estimait fin avril que la lenteur des réformes et de l'application de cet accord faisait courir le risque d'un nouveau "conflit de vaste ampleur" dans le plus jeune pays du monde, qui fêtera en juillet les dix ans de son indépendance.

ats, afp

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