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Le président égyptien ratifie le transfert de deux îlots à Ryad

Situées stratégiquement à l'entrée du golfe d'Aqaba, Tiran (photo) et Sanafir permettent de contrôler l'accès au port israélien d'Eilat grâce au détroit de Tiran (archives). © KEYSTONE/AP/NARIMAN EL-MOFTY
Situées stratégiquement à l'entrée du golfe d'Aqaba, Tiran (photo) et Sanafir permettent de contrôler l'accès au port israélien d'Eilat grâce au détroit de Tiran (archives). © KEYSTONE/AP/NARIMAN EL-MOFTY


Publié le 24.06.2017


Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a ratifié le transfert à l'Arabie saoudite de deux îlots de la mer Rouge. Il s'agit du dernier rebondissement d'une affaire qui suscite de vives protestations depuis des mois, a annoncé samedi le gouvernement.

Cette décision intervient quelques jours après que le Parlement eut approuvé l'accord de rétrocession, qui a fait l'objet d'une longue saga judiciaire avec des jugements contradictoires.

Le gouvernement avait annoncé en avril 2016 un accord sur la rétrocession à Ryad de ces deux îlots inhabités, soulevant une vive controverse dans le pays et des manifestations réprimées par la police.

De nouveaux appels à manifester au cours de la semaine passée ont conduit à des dizaines d'arrestations. Les deux camps se sont également affrontés devant les tribunaux et plusieurs jugements contradictoires ont été prononcés dans cette affaire.

Mercredi, la Haute cour constitutionnelle avait suspendu tous les jugements rendus sur la rétrocession, le temps de choisir la juridiction habilitée à juger ce dossier.

Position stratégique

Le Parlement avait approuvé le 14 juin l'accord de rétrocession à l'issue de trois jours de débats mouvementés, durant lesquels des députés de l'opposition avaient interrompu les séances en scandant des slogans dénonçant la rétrocession des deux îlots.

Situées stratégiquement à l'entrée du golfe d'Aqaba, Tiran et Sanafir permettent de contrôler l'accès au port israélien d'Eilat grâce au détroit de Tiran.

Les autorités justifient la rétrocession en expliquant que les deux îles, situées près de la pointe sud de la péninsule du Sinaï, à l'entrée du Golfe d'Aqaba, appartenaient à l'Arabie mais que Ryad avait demandé en 1950 au Caire d'en assurer la protection.

ats, afp

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