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Le Salon de l'auto sera maintenu, malgré le coronavirus (directeur)

"Nous sommes prêts à tous les scénarios, même à annuler si l'Office fédéral de la santé publique nous l'ordonne", selon le directeur Olivier Rihs. (archives) © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI
"Nous sommes prêts à tous les scénarios, même à annuler si l'Office fédéral de la santé publique nous l'ordonne", selon le directeur Olivier Rihs. (archives) © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI


Publié le 14.02.2020


L'épidémie de coronavirus ne fait pas peser de menace majeure sur le Salon de l'auto de Genève, du moins en l'état actuel.

"Pour le moment, nous suivons exactement ce que l'Office fédéral de la santé publique et les autorités sanitaires du canton nous disent de faire. (...) Il n'y aucune raison aujourd'hui d'annuler quoi que ce soit", a indiqué vendredi à AWP le directeur Olivier Rihs.

M. Rihs rappelle qu'il n'y a pas d'infection confirmée en Suisse. Le Geneva International Motor Show (Gims) va ainsi se montrer "vigilent comme il faut l'être lors de grands rassemblements".

Les quatre exposants chinois et deux hongkongais annoncés ont confirmé leur présence. "Nous les accompagnons dans leurs démarches afin qu'ils soient accueillis de la meilleure manière possible. De leur côté, il font leur possible pour ne pas amener quoi que ce soit en Suisse", explique le directeur du Gims. Les constructeurs chinois Aiways, Changan et le hongkongais Apex Motors figurent notamment parmi les exposants provenant de la zone à risque.

"Les visiteurs qui proviennent de l'Asie ne représentent même pas 1%" du total", souligne le directeur, citant les statistiques de l'édition 2019. L'exposition du Gims à cette région est moindre, par rapport à son homologue de Barcelone, dont 25% de la fréquentation dépend de l'Asie. Le comité du Mobile World Congress a d'ailleurs décidé d'annuler l'édition 2019 dans la capitale catalane en raison du coronavirus, a-t-on appris cette semaine.

Paré à tous les scénarios

Il n'y a pas lieu de paniquer pour l'instant, assure Olivier Rihs. "Nous sommes prêts à tous les scénarios, même à annuler si l'Office fédéral de la santé publique nous l'ordonne. Mais cela impliquerait un cas de force majeure." Un tel scénario mettrait la fondation organisatrice dans une situation délicate financièrement, car il n'existe aucune assurance pour ce genre de cas.

Le nombre de billets vendus et celui des journalistes inscrits sont supérieurs par rapport à l'édition 2019. Il n'y a pas de baisse constatée depuis l'éclatement de l'épidémie, selon M. Rihs.

Aux craintes liées au coronavirus, s'ajoute la défection de grandes marques comme Opel ou Ford, indépendamment de la crise sanitaire. Le directeur du salon demeure confiant. "Quand vous avez du contenu qui disparaît, c'est toujours préoccupant. D'un autre côté, les 17 marques qui ne seront pas là ne représentent que 25% du volume vendu en Suisse", relativise Olivier Rihs, qui affirme que de grands constructeurs - notamment allemands - seront au rendez-vous,

Le Salon de l'auto de Genève se tiendra du 5 au mars à Palexpo. Ce sera la première et la dernière édition sous la houlette d'Olivier Rihs, qui quittera le bateau afin d'assumer dès le 1er mai des fonctions dirigeantes au sein de TX Group (ex-Tamedia).

ats, awp

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