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Le successeur de Didier Burkhalter sera bientôt connu

Le conseiller fédéral Didier Burkhalter prend congé de la politique mercredi. L'Assemblée fédérale va ensuite élire son ou sa successeur(e) (archives). © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER
Le conseiller fédéral Didier Burkhalter prend congé de la politique mercredi. L'Assemblée fédérale va ensuite élire son ou sa successeur(e) (archives). © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER


Publié le 20.09.2017


Qui pourra s'asseoir dans le siège vacant du PLR Didier Burkhalter au Conseil fédéral? L'Assemblée fédérale se réunit mercredi dès 08h00 pour trancher entre Ignazio Cassis, Isabelle Moret et Pierre Maudet.

Les manoeuvres iront bon train, dans la matinée encore. Le début des opérations devrait se dérouler dans le calme. Les parlementaires fédéraux prendront congé de Didier Burkhalter.

Le suspense montera d'un cran lorsqu'ils devront faire leur choix entre les trois candidats officiels présentés par le PLR: le conseiller national tessinois Ignazio Cassis, 56 ans, la conseillère nationale vaudoise Isabelle Moret, 46 ans, ou le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet, 39 ans.

Le Tessinois favori

Officiellement, les autres partis se rangeront derrière ces propositions. Après les auditions des candidats, une majorité du PBD s'est prononcée en faveur de Pierre Maudet, appréciant son expérience gouvernementale.

Le conseiller national de Ignazio Cassis, 56 ans, a les faveurs d'une partie de l'UDC. Les Verts soutiendront "majoritairement" Isabelle Moret. Le PDC et les Vert'libéraux, refusant de trancher, laissent la liberté de vote. Le PS, désuni, se réunira encore le matin même de l'élection pour prendre sa décision.

Au jeu des paris, Ignazio Cassis est cependant donné favori: de nombreux parlementaires reconnaissent au Tessin le droit d'être à nouveau représenté au gouvernement, après le départ de Flavio Cotti il y a 18 ans.

La perspective d'un Conseil fédéral avec une seule femme, après le retrait de Doris Leuthard en 2019 au plus tard, a donné de l'élan à Isabelle Moret, mais elle a dû faire face à de nombreuses critiques. Quant à Pierre Maudet, encore inconnu il y a peu sous la Coupole fédérale, il a mené une campagne intensive auprès des parlementaires fédéraux.

Calculs stratégiques

La présence de trois candidats officiels, auxquels viendront peut-être s'ajouter d'autres noms sur certains bulletins de vote, rend le jeu moins clair et favorise les calculs stratégiques. Un candidat peut déjà être élu au premier tour, s'il réunit la majorité absolue des voix. Sinon, il faudra quelques tours de chauffe.

La procédure prévoit que lors des deux premiers tours, dits libre, les parlementaires peuvent écrire le nom qu'ils souhaitent sur leur bulletin. Dès le troisième tour, aucune nouvelle candidature n'est admise.

La procédure de sélection à proprement parler s'enclenche ensuite. Toute personne recueillant moins de 10 voix est définitivement écartée dès le 2e tour. Puis dès le 3e tour, celui qui obtient le moins de voix est également éliminé.

Répartition des départements

Une fois élu, le représentant PLR rejoindra le Conseil fédéral et reprendra un des départements, celui des affaires étrangères ou un autre, si un de ses collègues décide de changer. La décision devrait être prise vendredi.

ats

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