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Le syndicat de la CGT appelle à se rapprocher des "Gilets jaunes"

Les lycéens français mènent une mobilisation d'une "extrême violence" depuis deux semaines contre des réformes de l'Education nationale (archives). © KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON
Les lycéens français mènent une mobilisation d'une "extrême violence" depuis deux semaines contre des réformes de l'Education nationale (archives). © KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON


Publié le 14.12.2018


Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a exhorté vendredi les "Gilets jaunes" à rejoindre le syndicat dans un mouvement de grève de grande ampleur. C'est le seul moyen selon lui d'influer de façon efficace sur la politique du gouvernement.

"La meilleure façon d'agir, c'est évidement ce que font les 'Gilets jaunes' mais c'est aussi de faire grève. Il y a besoin maintenant qu'on hausse le ton de ce point de vue-là, il y a des inégalités dans le pays et il faut aller 'taper' (..) les très grands patrons au porte-monnaie", a-t-il dit sur BFM TV.

La CGT tente depuis quelques semaines de se rapprocher du mouvement des "Gilets jaunes". Elle souligne les similitudes dans les revendications avec le syndicat - hausse du smic, rétablissement de l'impôt sur la fortune et justice fiscale.

Mobilisation interprofessionnelle

Elle a appelé à une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle ce vendredi pour "le libre accès à l'éducation, l'emploi, les salaires, les services publics, la retraite par répartition", des mots d'ordre variés dans l'idée d'organiser une convergence afin de peser sur l'exécutif.

"On ne peut pas faire que des mouvements le samedi", a dit Philippe Martinez. Pour l'instant, ses tentatives n'ont pas convaincu. L'appel à manifester du 1er décembre, qui coïncidait avec la troisième journée de mobilisation des "Gilets jaunes", n'avait réuni que quelque 2000 personnes à Paris.

Une centaine de manifestations devaient avoir lieu sur le territoire ce vendredi. La plupart des fédérations ont déposé des arrêts de travail(cheminots, commerce, transports, industries chimiques, métallurgie, mines-énergie, ports et docks, etc.).

Le taux de participation à la grève était en moyenne de 2,36% à l'Education nationale: 2,11% chez les enseignants du premier degré et 3,29% chez les enseignants du second degré, selon le gouvernement.

Mobilisation des lycéens

Le syndicat Solidaires, ainsi que des syndicats étudiants, de l'Education nationale et de l'Enseignement Supérieur se sont joints aux cortèges pour réclamer l'abrogation de Parcoursup, la nouvelle plate-forme d'orientation post-bac, ainsi que des réformes de l'Education nationale.

Les lycéens mènent une mobilisation d'une "extrême violence" depuis deux semaines selon le ministère de l'Education nationale. Les abords des établissements ont été le théâtre d'affrontements entre étudiants, casseurs et forces de l'ordre à plusieurs reprises.

Près d'une centaine de lycées, sur les 4200 que compte la France, étaient perturbés vendredi, dont une trentaine bloqués selon le ministère de l'Education nationale, des chiffres en baisse par rapport aux jours précédents. Le 7 décembre, près de 300 lycées avaient été affectés par le mouvement, dont 80 étaient bloqués.

ats, reu

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