La Liberté

Le tireur présumé de Strasbourg toujours introuvable

Les coups de feu ont été tirés à proximité du marché de Noël (image d'illustration). © KEYSTONE/EPA/PATRICK SEEGER
Les coups de feu ont été tirés à proximité du marché de Noël (image d'illustration). © KEYSTONE/EPA/PATRICK SEEGER
L'appel à témoins publié sur Twitter par la police nationale française. © Compte Twitter @PoliceNationale
L'appel à témoins publié sur Twitter par la police nationale française. © Compte Twitter @PoliceNationale
Selon la police, l'assaillant a été blessé par des militaires de l'opération Sentinelle avant de prendre la fuite. © KEYSTONE/APtn
Selon la police, l'assaillant a été blessé par des militaires de l'opération Sentinelle avant de prendre la fuite. © KEYSTONE/APtn
Les contrôles ont été renforcés à la frontière entre l'Allemagne et la France après l'attentat survenu à Strasbourg mardi soir. © Keystone/AP/Christoph Schmidt
Les contrôles ont été renforcés à la frontière entre l'Allemagne et la France après l'attentat survenu à Strasbourg mardi soir. © Keystone/AP/Christoph Schmidt
La France a été placée en "urgence attentat", alors que des centaines de membres des forces de l'ordre recherchaient l'auteur de la fusillade de Strasbourg. © KEYSTONE/EPA/PATRICK SEEGER
La France a été placée en "urgence attentat", alors que des centaines de membres des forces de l'ordre recherchaient l'auteur de la fusillade de Strasbourg. © KEYSTONE/EPA/PATRICK SEEGER
Pas moins de 720 membres des forces de l'ordre sont actuellement à la traque du tireur. © KEYSTONE/AP/CHRISTOPHE ENA
Pas moins de 720 membres des forces de l'ordre sont actuellement à la traque du tireur. © KEYSTONE/AP/CHRISTOPHE ENA
Des policiers patrouillent au Marché de Noël de Strasbourg, qui restera fermé jeudi. © KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK
Des policiers patrouillent au Marché de Noël de Strasbourg, qui restera fermé jeudi. © KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK
Des bougies et des fleurs ont été déposées sur les lieux du drame en hommage aux victimes. © KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK
Des bougies et des fleurs ont été déposées sur les lieux du drame en hommage aux victimes. © KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK
Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé le déploiement de 1800 militaires supplémentaires dans le cadre de l'opération Sentinelle pour assurer la sécurité des lieux recevant du public. © KEYSTONE/AP/CHRISTOPHE ENA
Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé le déploiement de 1800 militaires supplémentaires dans le cadre de l'opération Sentinelle pour assurer la sécurité des lieux recevant du public. © KEYSTONE/AP/CHRISTOPHE ENA


Publié le 12.12.2018


La police française a lancé mercredi un appel à témoins pour retrouver l'auteur présumé de l'attentat sur le marché de Noël de Strasbourg. Cet homme de 29 ans, au lourd passé de délinquant et fiché "S" pour sa radicalisation islamiste, était toujours introuvable.

"Individu dangereux, surtout n'intervenez pas vous-même", met en garde la police nationale sur son compte Twitter. Elle décrit un individu de 1,80 m, de "corpulence normale", à la "peau mate" et avec une "marque sur le front".

"Au regard du lieu ciblé, du mode opératoire employé par l'assaillant, de son profil et des témoignages recueillis auprès de ceux qui l'ont entendu crier 'Allah Akbar', la section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie des faits", avait déclaré plus tôt dans la journée le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz.

L'homme, né à Strasbourg, a ouvert le feu mardi peu avant 20h00 dans des rues commerçantes du centre historique de Strasbourg, à quelques mètres du grand sapin du célèbre marché de Noël. "Certains ont eu une balle dans la tête", a affirmé le maire de la ville Roland Ries sur BFMTV. La plupart des victimes étaient des hommes et aucun enfant ne figurait parmi elles.

Equipée sanglante

L'assaillant, doté d'une arme de poing et d'un couteau, a ensuite échangé des tirs avec les forces de l'ordre, qui l'ont blessé au bras. Puis il a pris la fuite à bord d'un taxi.

Selon le porte-parole de l'état-major des armées, une patrouille de l'opération Sentinelle, "alertée par les tirs", s'est dirigée vers la place Kléber et est tombée "nez à nez ou presque avec l'assaillant". "Pris à partie par l'assaillant, les deux soldats de tête ont riposté, ce qui a provoqué sa fuite".

L'homme a réussi à prendre un taxi pour se rendre dans le quartier du Neudorf, où a eu lieu un nouvel échange de tirs avec la police, avant qu'il ne disparaisse.

Nombreuses condamnations

L'assaillant compte 67 antécédents judiciaires, dont 27 condamnations en France, en Allemagne et en Suisse pour des faits de droit commun.

Il a été "arrêté et condamné dans plusieurs cantons alémaniques", notamment deux fois à Bâle, et aussi à Zurich, a déclaré Cathy Maret, porte-parole de la police fédérale (fedpol), à Keystone-ATS. Il s'agit de vols, de cambriolages et d'un peu de violence. "Il n'était pas du tout connu dans un contexte terroriste", souligne-t-elle.

L'homme "a déjà été incarcéré à de multiples reprises et était connu de l'administration pénitentiaire pour sa radicalisation et son attitude prosélyte en 2015", a ajouté M. Heitz. Il était inscrit au Fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste et faisait "l'objet d'un suivi de la DGSI".

Il devait être interpellé par les gendarmes mardi matin, dans le cadre d'une enquête de droit commun, mais a échappé à cette arrestation, selon une source proche du dossier.

Perquisitions

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "assassinats, tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle". Quatre de ses proches ont été placés en garde à vue, tandis que plusieurs perquisitions ont été réalisées dans la nuit, a précisé M. Heitz.

Selon lui, deux personnes sont mortes et une autre est en état de mort cérébrale. Un précédent bilan faisait état de trois morts. Douze autres personnes ont été blessées, dont six sont toujours en état d'urgence absolue.

Le Marché de Noël, qui attire chaque année deux millions de touristes, restera fermé jeudi, selon la municipalité. Le maire Roland Ries a souligné qu'il voulait le rouvrir "le plus vite possible", une fois "les conditions de sécurité sont réunies".

Le gouvernement a porté le plan Vigipirate au plus haut niveau, "urgence attentat", qui permet "la mobilisation exceptionnelle de moyens". Dans la soirée, le premier ministre Edouard Philippe a annoncé le déploiement de 1800 militaires supplémentaires dans le cadre de l'opération Sentinelle pour assurer la sécurité des lieux recevant du public, notamment les marchés de Noël.

ats, afp

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