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Le ton monte au Brésil, peu de consignes pour le 2e tour

Le candidat de gauche Fernando Haddad, du Parti des Travailleurs (PT), de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva a obtenu 29% des voix au premier tour. Il affronte au second tour le candidat d'extrême-droite Jair Bolsonaro. © KEYSTONE/EPA EFE/SEBASTIÃO MOREIRA
Le candidat de gauche Fernando Haddad, du Parti des Travailleurs (PT), de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva a obtenu 29% des voix au premier tour. Il affronte au second tour le candidat d'extrême-droite Jair Bolsonaro. © KEYSTONE/EPA EFE/SEBASTIÃO MOREIRA


Publié le 10.10.2018


Le ton est monté dans la campagne pour le 2e tour de la présidentielle au Brésil. Le favori Jair Bolsonaro a traité mardi son adversaire Fernando Haddad de "canaille" et plusieurs partis ont décidé de ne donner aucune consigne de vote.

Les deux finalistes de ce scrutin extrêmement polarisé se sont livrés à une passe d'armes par réseaux sociaux interposés.

L'altercation virtuelle est partie d'une proposition de Fernando Haddad, du Parti des Travailleurs (PT), de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, incarcéré pour corruption, à Bolsonaro. Le candidat de gauche, qui a obtenu 29% des voix au premier tour, a proposé à son adversaire (46%) de signer un engagement commun contre la dissémination de fausses informations sur internet, mais a essuyé un refus virulent.

"La marionnette du corrompu (Lula) me propose de signer une lettre d'engagement contre les mensonges sur internet, alors que c'est lui qui invente que je vais augmenter les impôts des plus pauvres. C'est une canaille", a déclaré sur Twitter le candidat d'extrême droite.

"Nous avons reçu une réponse du même niveau que le candidat", a rétorqué Haddad lors d'une rencontre avec des journalistes à Sao Paulo.

Objectif centre

Plusieurs partis se sont réunis mardi pour donner leurs consignes de vote pour le 2e tour, mais la constitution d'"un front républicain" pour faire barrage à l'extrême droite n'était pas d'actualité.

Dès le soir du premier tour, Ciro Gomes (centre gauche), arrivé en troisième position avec 12,5% des suffrages, avait déclaré son rejet catégorique de Bolsonaro au nom de la "lutte pour la démocratie et contre le fascisme". Mais il ne s'est pas engagé en faveur de Haddad, contrairement au petit Parti socialiste, le PSB, qui a annoncé mardi son ralliement, en vue d'un "front démocratique".

Le PSDB, grand parti du centre droit dont le candidat Geraldo Alckmin n'a obtenu que 4,76% des voix, a annoncé en début de soirée qu'il ne donnerait aucune consigne de vote. Le parti de la droite progressiste (PP) a fait de même.

"Nous ne soutiendrons ni le PT ni le candidat Bolsonaro" et chacun "décidera en conscience", a dit le PSDB, la formation de l'ex-président Fernando Henrique Cardoso (1995-2002), absente du second tour pour la première fois depuis 1994.

Une chose est sûre: le candidat de gauche va devoir ratisser le plus large possible pour tenter de rattraper son retard après la démonstration de force de son adversaire au premier tour.

ats, afp

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