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Le Valais veut lutter contre la pénurie de diplômés

Comme la Suisse, le Valais souffre d'une carence de diplômés des hautes écoles. La numérisation croissante en est à l'origine et le Valais veut tout mettre en oeuvre pour répondre à ce défi. La collaboration entre l'économie et la formation est un élément central des efforts à fournir (archives). © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Comme la Suisse, le Valais souffre d'une carence de diplômés des hautes écoles. La numérisation croissante en est à l'origine et le Valais veut tout mettre en oeuvre pour répondre à ce défi. La collaboration entre l'économie et la formation est un élément central des efforts à fournir (archives). © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT


Publié le 21.11.2017


Le Valais veut contrecarrer la pénurie de diplômés de hautes écoles. A l'instar du reste de la Suisse, le canton ne peut pas répondre aux besoins de personnel qualifié dans les branches techniques et de la santé.

La numérisation croissante dans la plupart des secteurs d'activité explique cette pénurie. "Si on ne se prépare pas à prendre ce virage, on prendra le mur", a déclaré mardi le chef du département cantonal de l'économie et de la formation Christophe Darbellay lors de la présentation du rapport sur les hautes écoles.

Le Valais ne veut pas jouer la carte de la pratique contre l'académique ou inversement. L'apprentissage restera au coeur du système. "On aura de plus en plus besoin de professions du tertiaire, mais orientées vers la pratique. Il faut agir maintenant pour combler ces besoins", a dit M. Darbellay.

Le Valais a déjà commencé à renforcer son offre de formation avec l'ouverture d'une école supérieure en soins infirmiers. Les étudiants sont tous au bénéfice d'un CFC dans le secteur de la santé.

De nombreux emplois vont disparaître dans le domaine des services, d'autres vont être créés et de nouvelles professions verront le jour, estime le chef du service des hautes écoles Stefan Buman. Il faudra être réactif en matière de formation. Dans tous les domaines techniques, les connaissances spécifiques requises sont de plus en plus pointues.

Provoquer l'intérêt

Si la formation tertiaire et la recherche sont des éléments fondamentaux pour répondre aux défis, le travail doit débuter bien en amont, estime M. Darbellay. Il est important d'éveiller l'intérêt pour les mathématiques et la technique dès le plus jeune âge. Le conseiller d'Etat n'évoque pas de bouleversement de l'enseignement mais dit juste vouloir "ouvrir des portes pour provoquer l'enthousiasme".

D'ici 2024, les besoins de personnel qualifié dans les domaines des mathématiques, informatique et science augmenteront de près de 25'000 personnes en Suisse. Dans le domaine de la santé, ce sont 39'000 nouvelles forces de travail qui seront nécessaires. La pénurie actuelle est évaluée à 14'000 personnes dans le domaine scientifique et 4000 dans la santé.

ats

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