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Le Valais veut professionnaliser la curatelle

Le conseiller d'Etat valaisan en charge du département de la justice Frédéric Favre a présenté mardi son projet de professionnalisation de la curatelle valaisanne que le gouvernement mettra prochainement en consultation. © Pierre Berclaz/ats
Le conseiller d'Etat valaisan en charge du département de la justice Frédéric Favre a présenté mardi son projet de professionnalisation de la curatelle valaisanne que le gouvernement mettra prochainement en consultation. © Pierre Berclaz/ats


Publié le 12.02.2019


Le canton du Valais veut professionnaliser les curatelles. L'actuel système de milice n'est plus adapté à la complexité grandissante des questions liées à la protection de l'enfant et de l'adulte.

Conseiller d'Etat en charge de la justice, Frédéric Favre a présenté mardi les adaptations que le gouvernement mettra prochainement en consultation. Il y a une augmentation des plaintes à l'encontre des autorités de protection de l'enfant et de l'adulte (APEA), a dit M. Favre. Les plaignants interviennent avec des avocats alors que souvent les membres des APEA sont des miliciens.

Différentes mesures ont déjà été prises. Le conseiller d'Etat souhaite aller plus loin. Il entend proposer de réduire le nombre d'APEA de 23 à 9. Ce chiffre serait plus conforme aux systèmes en vigueur dans la plupart des autres cantons suisses, selon M. Favre.

Vers une chambre des curatelles

La présidence de chaque APEA doit être confiée à une personne au bénéfice d'une formation juridique. Le conseiller d'Etat veut aussi pouvoir étendre le champ de surveillance de l'Etat. Il proposera également la création d'un poste de juge cantonal supplémentaire afin de permettre la mise en place d'une chambre des curatelles.

Frédéric Favre n'a pas caché que ces modifications engendreraient des coûts supplémentaires pour certaines communes. Le canton financera une étude sur ces coûts. "Mais ils ne changeront pas la vision de professionnalisation des APEA", a-t-il dit. Le conseiller d'Etat n'a pas exclu que le projet puisse provoquer un débat sur une éventuelle cantonalisation de la curatelle.

ats

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