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Le variant britannique domine en Belgique, où l'épidémie rebondit

Le premier ministre belge Alexander De Croo (à gauche) et son ministre de la santé Frank Vandenbroucke (debout à droite) ont appelé à la prudence. © KEYSTONE/EPA/JOHANNA GERON / POOL
Le premier ministre belge Alexander De Croo (à gauche) et son ministre de la santé Frank Vandenbroucke (debout à droite) ont appelé à la prudence. © KEYSTONE/EPA/JOHANNA GERON / POOL


Publié le 26.02.2021


Le variant britannique du coronavirus est désormais dominant en Belgique. Les autorités ont appelé vendredi à "une très grande prudence" face aux premiers signes d'un rebond de l'épidémie.

"Faites preuve de prudence, la situation reste particulièrement délicate", a affirmé le Premier ministre Alexander De Croo à l'issue d'une réunion du gouvernement au cours de laquelle tout assouplissement des restrictions anti-Covid a été exclu.

Au premier rang des préoccupations figure un net rebond des hospitalisations (plus de 200 au cours des dernières 24 heures), qui coïncide avec l'annonce d'une présence majoritaire du variant britannique parmi les nouveaux malades recensés.

"La semaine dernière, on estime que 53% des contaminations ont été causées par le variant britannique, contre 38% la semaine précédente", a déclaré un porte-parole des autorités sanitaires. Les variants sud-africain (2,2%) et brésilien (0,9%) restent quant à eux très minoritaires.

Bond des infections

La Belgique, qui donne chaque jour une moyenne quotidienne calculée sur les sept derniers jours, enregistrait vendredi un bond de 24% des infections par rapport à la semaine précédente (à près de 2300 infections par jour). Les chiffres sont repartis à la hausse lundi.

Plus alarmant encore, selon les autorités, la barre des 400 patients Covid hospitalisés en soins intensifs a de nouveau été franchie vendredi, ce qui n'était pas arrivé depuis début janvier.

Toutes les tranches d'âge sont touchées par le rebond des infections, sauf les plus de 80 ans, un effet de la vaccination qui a d'abord concerné à partir de janvier les résidents et employés de maisons de retraite.

"Douche froide"

La Belgique, où la pandémie a fait plus de 22'000 morts, vit en confinement partiel depuis près de quatre mois. Les écoles sont restées ouvertes, mais l'enseignement se fait à distance pour les étudiants, tandis que les cafés et restaurants (l'"horeca") ainsi que les salles de spectacle sont fermés.

En outre, les voyages non essentiels à l'étranger sont interdits depuis le 27 janvier, une mesure qui a valu à la Belgique une demande d'explication de la part de la Commission européenne.

Assouplir aujourd'hui toutes ces restrictions serait "insensé et irresponsable", a insisté le Premier ministre devant la presse à l'issue de la réunion gouvernementale.

Les secteurs de l'horeca et de la culture misaient sur un calendrier de déconfinement, mais aucune annonce de ce type n'est à attendre avant une nouvelle réunion prévue dans une semaine, a dit M. De Croo. "Cela me fait l'effet d'une douche froide à moi aussi, j'aurais aimé que cela soit différent", a lâché le dirigeant libéral flamand.

Seule évolution annoncée: à compter du 1er mars, l'heure du couvre-feu est repoussée à minuit au lieu de 22h00 en Wallonie, qui s'aligne sur la situation en Flandre. Mais l'interdiction de sortie entre 22h00 et 06h00 reste d'application dans la région de Bruxelles.

ats, afp

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