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Le vice-président du Parlement arrête sa grève de la faim

Le vice-président du Parlement vénézuélien, Edgar Zambrano (à gauche), a cessé sa grève de la faim. Ici en compagnie de Juan Guaido (au centre) qui s'était autoproclamé président. © KEYSTONE/AP/FERNANDO LLANO
Le vice-président du Parlement vénézuélien, Edgar Zambrano (à gauche), a cessé sa grève de la faim. Ici en compagnie de Juan Guaido (au centre) qui s'était autoproclamé président. © KEYSTONE/AP/FERNANDO LLANO


Publié le 21.07.2019


Le vice-président du Parlement vénézuélien Edgar Zambrano, incarcéré le 8 mai pour son soutien au soulèvement militaire raté contre le président Maduro, a arrêté sa grève de la faim au bout de dix jours. Il a pu recevoir en prison la visite de sa famille.

Edgar Zambrano a décidé "la fin progressive de sa grève de la faim", a écrit sa femme, Sobella Mejias, sur son compte Twitter. Elle précise que son mari, détenu au QG des services de renseignement (Sebin), avait vu ses deux filles, sa petite-fille et son gendre.

Jeudi, le chef de l'opposition Juan Guaido, reconnu comme président par intérim du Venezuela par une cinquantaine de pays, avait annoncé que M. Zambrano faisait la grève de la faim "pour les droits de tous les Vénézuéliens, de ses camarades enlevés avec lui et de tous les prisonniers politiques".

La Cour suprême de justice, que l'opposition accuse d'être à la solde du président en place Nicolas Maduro, a lancé des poursuites pénales contre Edgar Zambrano et 14 autres élus. Ces parlementaires sont accusés d'avoir soutenu la tentative d'insurrection militaire à l'appel de M. Guaido fin avril.

A la demande de la Cour suprême, l'Assemblée constituante a levé leur immunité. M. Zambrano avait été arrêté à Caracas par des agents du Sebin. Il avait été placé en détention provisoire dans une prison militaire de la capitale. Les autres élus se sont réfugiés dans des résidences diplomatiques, se sont enfuis à l'étranger ou sont entrés dans la clandestinité.

Juan Guaido accuse le gouvernement socialiste de Nicolas Maduro de vouloir "bâillonner" l'Assemblée nationale, la seule institution vénézuélienne contrôlée par l'opposition. Des pourparlers entre les délégations du gouvernement de M. Maduro et de l'opposition se tiennent actuellement sur l'île de La Barbade pour tenter de résoudre la crise politique au Venezuela.

Selon l'ONG locale de défense des droits de l'homme, Foro Penal, il y a 589 "prisonniers politiques" au Venezuela, une qualification rejetée par Nicolas Maduro.

ats, afp

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