Les alpinistes peuvent reprendre leur ascension du Mont-Blanc. Comme les conditions météo se normalisent, les autorités françaises ont estimé mardi qu'il n'y avait plus lieu de déconseiller l'escalade.

Depuis dix jours, la traversée du couloir du Goûter, situé sur l'itinéraire classique emprunté par les alpinistes vers le toit de l'Europe (4808 m), était fortement déconseillé en raison de la canicule. Celle-ci provoque le dégel et la chute de blocs de pierre libérés de leur gangue de glace.

"La période de canicule que le département a connu s'est achevée, permettant de retrouver des conditions climatiques de la montagne plus habituelles pour la saison", a indiqué la préfecture de Haute-Savoie. "Si la prudence reste de mise, s'agissant d'un itinéraire de haute montagne, il n'y a, à ce stade, plus lieu de maintenir la recommandation de différer l'ascension du Mont-Blanc par la voie normale dite du Goûter", a-t-elle ajouté.

Privilégier le matin

Les autorités françaises conseillent toutefois "de privilégier les premières heures de la matinée pour effectuer la traversée du couloir du Goûter, où des chutes de pierres peuvent néanmoins se produire à tout moment".

Depuis le début de l'été, un seul mort est à déplorer sur cette voie menant au sommet du géant alpin, contre douze en 2017 à la même époque sur l'ensemble des itinéraires. Au total, le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix est intervenu 854 fois sur le massif du Mont-Blanc en 2017.

Réguler le flux

La préfecture de Haute-Savoie a prolongé jusqu'au 17 septembre un arrêté préfectoral visant à mieux réguler le flux d'alpinistes sur cette voie qui accueille chaque jour jusqu'à 300 candidats au sommet. Il impose aux cordées qui souhaitent s'engager dans l'ascension la réservation d'une nuitée au refuge du Goûter, situé à 3815 mètres d'altitude.

ats, afp