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Les bornes entre Vaud et Genève mises en valeur

Cette borne, située sur un terrain privé, au bord du lac Léman, délimite la frontière entre la commune de Versoix (GE) et la commune de Mies (VD). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI
Cette borne, située sur un terrain privé, au bord du lac Léman, délimite la frontière entre la commune de Versoix (GE) et la commune de Mies (VD). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI


Publié le 09.03.2018


Les 72 bornes qui délimitent la frontière entre les cantons de Vaud et de Genève vont faire l'objet de travaux de rénovation. Afin de financer l'opération, une campagne de parrainage a été lancée vendredi. Les bornes coûtent de 50 à 5000 francs.

Les plus chères sont les bornes dites remarquables. Elles sont une dizaine, éparpillées sur le territoire. Une cérémonie en présence des autorités avait été organisée devant l'une d'elles. Taillée dans un bloc de calcaire dur du Jura, cette borne mesure environ 4 mètres de haut et se dresse tel un menhir près du lac Léman.

Elle raconte à sa façon un pan de l'histoire de la région. Datée de 1570, la borne rassemble, à son sommet, le blason de Berne, du côté de la commune de Mies (VD), et le blason de la Savoie, du côté de la commune de Versoix (GE). A ces marques a été ajouté, plus tard, le sigle de la "République helvétique une et indivisible".

Ces emblèmes sont aujourd'hui difficilement déchiffrables, la pluie et le vent ayant fait leur oeuvre. Restaurer un objet de ce type ne veut toutefois pas dire le remettre en état comme au premier jour, a expliqué le tailleur de pierre Olivier Fawer, qui dirige une société d'expertise et de conseil à Lausanne.

Travail de conservation

Le but sera de faire en sorte que la pierre reste debout en un seul morceau. Selon M. Fawer, diverses interventions pourraient ensuite être envisagées. A ses yeux, il serait par exemple judicieux de procéder à un moulage en élastomère des blasons, permettant ainsi de les sauvegarder si un jour ils venaient à être effacés par le temps.

L'opération de parrainage et de restauration des bornes est menée par la Fondation Re-Borne. Cet organisme avait déjà conduit le même travail, en recourant à la même méthode de financement, en 2014, avec les 451 bornes marquant la frontière entre le canton de Genève et la France. Le succès fut au rendez-vous.

Aujourd'hui, le conseiller d'Etat Pierre Maudet voit dans les bornes une "couture" plutôt qu'une "coupure". Dans la même veine, son homologue vaudois Pascal Broulis a souligné le travail "main dans la main" entre les deux cantons depuis des années. "Nous sommes parfois aussi concurrents, mais c'est sain", a-t-il ajouté.

ats

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