La Liberté

Les cartels de drogue tentent d'influencer les élections mexicaines

Les cartels de drogue tentent d'influencer les élections prévues en juillet prochain au Mexique, a affirmé vendredi le ministre de l'Intérieur Alfonso Navarrete (archives). © KEYSTONE/AP/REBECCA BLACKWELL
Les cartels de drogue tentent d'influencer les élections prévues en juillet prochain au Mexique, a affirmé vendredi le ministre de l'Intérieur Alfonso Navarrete (archives). © KEYSTONE/AP/REBECCA BLACKWELL


Publié le 17.03.2018


Les cartels de drogue tentent d'influencer les élections prévues en juillet prochain au Mexique, a affirmé vendredi le ministre de l'Intérieur Alfonso Navarrete. "Nous n'allons pas le permettre", a-t-il assuré.

"Il y a des signaux d'alerte, des tentatives dans plusieurs régions du pays", a admis Alfonso Navarrete, interrogé par des journalistes sur les pressions que subissaient certains candidats de la part du crime organisé.

Le ministre a notamment mentionné la localité de Chilapa, dans l'Etat de Guerrero (sud), l'un des Etats les plus violents du pays, où "il y a eu des tentatives d'obliger certains candidats (...) à faire allégeance à un groupe criminel".

En juillet prochain, les Mexicains éliront leur nouveau président et vont renouveler les sièges des députés et de certains élus locaux.

Candidats préoccupés

Deux des principaux candidats à l'élection présidentielle, José Antonio Meade du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, droite), et Ricardo Anaya candidat d'une alliance entre le Parti action nationale (PAN, conservateur) et deux partis de gauche, ont exprimé leur préoccupation devant une possible infiltration des cartels de drogue dans la campagne.

Le vétéran de gauche et actuel favori des sondages, Andres Manuel Lopez Obrador, a cependant lui assuré qu'il ne voyait aucun signe d'ingérence du crime organisé. Il a déclenché une vive polémique il y a quelques mois en indiquant qu'il n'écartait pas la possibilité de proposer une amnistie aux criminels pour faire diminuer les violences liées au narcotrafic.

"Absolument inacceptables"

Selon l'association nationale des maires, plus de 100 maires, ou anciens maires, ont été assassinés par des groupes criminels depuis 2006.

Vendredi, Gustavo Martin Gomez Alvarez, un candidat aux municipales dans la localité de Francisco Z. Mena, dans l'Etat de Puebla (centre), a été abattu de onze balles dans un restaurant de cet Etat.

Quelques heures plus tôt, le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), Luis Almagro, avait averti que la violence politique avait atteint des niveaux "absolument inacceptables" au Mexique.

ats, afp

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11