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Les dépenses de santé dans le monde atteignent près de 10% du PIB

L'OMS souhaite davantage d'investissement dans la santé pour atteindre une couverture pour tous (archives). © KEYSTONE/EPA/YAHYA ARHAB
L'OMS souhaite davantage d'investissement dans la santé pour atteindre une couverture pour tous (archives). © KEYSTONE/EPA/YAHYA ARHAB


Publié le 20.02.2019


Les dépenses mondiales de santé augmentent plus rapidement que le reste de l'économie. Elles constituent près de 10% du Produit intérieur brut (PIB), selon des chiffres sur 2016 publiés mercredi. Soit environ 1000 francs par habitant, a dit à Genève l'OMS.

Au total, les dépenses de santé ont atteint en 2016 environ 7500 milliards de dollars. Elles augmentent en moyenne de 6% par an dans les pays à revenus bas et intermédiaires et de 4% dans les pays riches, précise le rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Dans la moitié des pays, les dépenses par habitant ne s'établissent qu'à moins de 350 dollars (environ 350 francs). Dans les pays pauvres, elles ont plus que doublé en près de 20 ans pour atteindre 10 dollars. Mais l'enveloppe publique a moins progressé dans ces zones et sa part dans le total des dépenses de l'Etat s'est même dépréciée. Alors qu'elle a progressé de plus de 3% dans les pays riches.

Au total, les gouvernements financent en moyenne un peu plus de la moitié des dépenses de santé d'un pays. Les citoyens contribuent à 35%, une situation qui provoque une pauvreté extrême pour 100 millions de personnes. L'investissement dans la santé est indispensable pour atteindre une couverture pour tous, estime le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.

La part de l'assistance externe pour les frais de santé est inférieure à 1% et elle a reculé dans les pays à revenus intermédiaires. Parmi les types de dépenses de santé, plus de la moitié des investissements dans les pays pauvres ont été attribués aux soins primaires, dont moins de 40% vient de l'enveloppe publique interne.

Fonds externes pour la vaccination

Les différences sont toutefois importantes en fonction des Etats. Ceux-ci doivent attribuer la priorité à l'investissement dans ces soins conformément à l'importance qu'ils ont reconnue, affirme aussi la directrice du financement des systèmes de santé à l'OMS.

Parmi 40 pays à revenus bas ou intermédiaires, un dollar sur cinq a été dépensé contre le VIH, la malaria ou la tuberculose. Environ un tiers des enveloppes publiques ont été utilisées pour des blessures ou des maladies non transmissibles qui n'ont bénéficié en revanche que de peu de fonds externes.

Ceux-ci ont toutefois largement alimenté la vaccination, notamment dans les pays pauvres. Autre indication, le niveau du total des dépenses de santé affecte le recours aux prestations. De son côté, la protection financière des individus est associée étroitement à l'importance de l'investissement public dans la santé.

ats

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