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Les émissions liées à l'énergie devraient encore croître en 2018

Les émissions de CO2 sont reparties à la hausse en 2017, après trois années de stagnation (archives). © KEYSTONE/MELANIE DUCHENE
Les émissions de CO2 sont reparties à la hausse en 2017, après trois années de stagnation (archives). © KEYSTONE/MELANIE DUCHENE


Publié le 18.10.2018


Les émissions de gaz à effet de serre du secteur de l'énergie devraient encore croître en 2018, pour la deuxième année consécutive. C'est une "très mauvaise nouvelle" pour le climat, a indiqué mercredi le directeur de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

"Je suis désolé. J'ai une très mauvaise nouvelle," a dit Fatih Birol à Paris lors d'un débat sur la lutte contre le réchauffement climatique. Au vu des chiffres des neuf premiers mois, "les émissions, cette année, vont croître une fois encore et nous allons avoir une COP au moment où les émissions mondiales atteindront un record", a-t-il ajouté, faisant allusion à la conférence sur le climat COP24 qui doit se tenir en décembre à Katowice, en Pologne.

En 2017, les émissions de CO2 liées à la combustion des énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole), qui représentent plus des trois quarts des émissions globales, étaient reparties à la hausse après trois années de stagnation.

Au-delà des 3 degrés

Or, pour rester sous 1,5 degré Celsius de réchauffement, déjà source de forts impacts, il faudrait que les émissions de CO2 déclinent bien avant 2030 et fortement (-45% d'ici 2030 par rapport à leur niveau de 2010), relevaient le rapport des experts climat de l'ONU (GIEC), au début octobre.

Mercredi soir, l'ancien ministre français Laurent Fabius, président de la COP21, a appelé à agir "d'ici 2020". "J'insiste sur ces deux prochaines années. Les pays doivent revoir leurs engagements", a-t-il appelé, lors de ce débat, au côté du président de la COP24, le secrétaire d'Etat polonais Michal Kurtika.

"Quand vous regardez les conséquences tragiques du changement climatique, c'est aujourd'hui, et pas dans 50 ans", a insisté M. Fabius.

La communauté internationale s'est engagée à la COP21 de Paris en 2015 à agir pour réduire les émissions afin de limiter le réchauffement à 2 degrés voire 1,5 degré par rapport au niveau de la révolution industrielle. L'accord incite les pays à revoir à la hausse leurs engagements, qui à ce stade conduisent le monde bien au-delà de 3 degrés.

ats, afp

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