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Les entreprises suisses ont mieux résisté face à la pandémie

En Suisse, deux tiers des sociétés estiment qu'il faudra attendre 2022 avant de retrouver le niveau d'affaires qui prévalait avant l'éclatement de la pandémie (archives). © KEYSTONE/OLIVIER MAIRE
En Suisse, deux tiers des sociétés estiment qu'il faudra attendre 2022 avant de retrouver le niveau d'affaires qui prévalait avant l'éclatement de la pandémie (archives). © KEYSTONE/OLIVIER MAIRE


Publié le 01.12.2020


La pandémie de Covid-19 semble avoir moins affecté la Suisse que les autres économies, selon HSBC. Une part de 14% des entreprises helvétiques interrogées affirment être plus rentables qu'avant la crise, contre 8% en moyenne dans le reste du monde.

En Suisse, deux tiers des sociétés estiment qu'il faudra attendre 2022 avant de retrouver le niveau d'affaires qui prévalait avant l'éclatement de la pandémie, selon la dernière édition du "Navigator" de HSBC, publiée mardi. Pour 17% des participantes, la rémission est déjà attendue pour la fin de l'année.

Malgré cet optimisme, les incertitudes restent nombreuses. Parmi les sondés, 42% identifient la deuxième vague pandémique comme le principal risque sur la croissance et la reprise économique, tandis que 23% craignent l'impact du coronavirus sur la demande.

Afin de contrer ces effets, les réductions de coûts et l'amélioration de la qualité et des services constituent les mesures les plus citées, à hauteur respectivement de 43% et 31% des entreprises interrogées.

"Les entreprises en Suisse ont montré une résilience remarquable pour faire face à la tourmente provoquée par la Covid-19", explique Jean-Manuel Richier, directeur général de HSBC Bank Switzerland, cité dans le communiqué. L'impact diffère cependant selon les secteurs d'activité.

L'approvisionnement inquiète

Un cinquième (19%) des entreprises suisses sollicitées pour l'étude se disent inquiètes au sujet du moral de leurs employés face à la crise. La proportion est plus importante dans les banques (21%), les groupes tournés vers le marché domestique (22% contre 16% pour les sociétés internationales), le secteur des services (23% contre 13% pour celui des biens de consommation) et pour les sociétés actives en ligne (28% contre 13% pour les autres).

Le commerce international constitue une autre source d'inquiétude pour les participants, dont la moitié prévoit des difficultés dans les prochains neuf à douze mois. A moyen terme, l'optimisme l'emporte toutefois.

Les craintes les plus aiguës concernent cependant la chaîne d'approvisionnement, qui donne du souci à neuf entreprises sur dix. Une hausse des coûts, une instabilité de l'offre dans certains pays ou chez certains fournisseurs ainsi que l'incertitude autour des taxes douanières figurent parmi les facteurs qui pourraient gripper la machine. Un tiers des sondés tente d'améliorer sa chaîne d'approvisionnement en cherchant des fournisseurs plus résilients, plus proches géographiquement ou en recourant à la numérisation.

La technologie figure parmi les investissements prioritaires au cours des douze prochains mois, les canaux numériques permettant notamment de contourner le protectionnisme auquel sont confrontées les sociétés suisses interrogées par HSBC. Ces dernières restent malgré tout confiantes vis-à-vis du commerce international - soit les deux tiers d'entre elles - même si cet optimisme s'est érodé par rapport à 2019 (73%).

ats, awp

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