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Les europhobes montent, mais les pro-UE restent majoritaires

Le groupe eurosceptique ENL (Europe des Nations et des Libertés), auquel participe actuellement le parti de Marine Le Pen, serait l'un des grands gagnants des élections européennes (archives). © KEYSTONE/AP/CHRISTOPHE ENA
Le groupe eurosceptique ENL (Europe des Nations et des Libertés), auquel participe actuellement le parti de Marine Le Pen, serait l'un des grands gagnants des élections européennes (archives). © KEYSTONE/AP/CHRISTOPHE ENA


Publié le 18.02.2019


Les europhobes devraient progresser lors des prochaines élections européennes fin mai. Mais les grandes familles pro-UE resteraient majoritaires, selon de premières projections sur sa future composition publiées lundi par le Parlement européen.

Les deux grandes familles politiques de l'hémicycle européen, le PPE (droite) et les sociaux-démocrates perdraient respectivement 34 et 51 sièges. Elles garderaient toutefois les deux principaux groupes avec 183 et 135 sièges, dans un Parlement rétreci en raison du Brexit avec 705 sièges prévus au lieu de 751 aujourd'hui.

Les libéraux en hausse

Les libéraux de l'ALDE, quatrième groupe de l'actuelle assemblée, graviraient de leur côté une marche en devenant la troisième force du Parlement (avec 75 sièges contre 68), en lieu et place des conservateurs de l'ECR (51 sièges au lieu de 75), qui vont pâtir du départ des conservateurs britanniques.

La famille libérale pourrait même atteindre 93 sièges si elle est rejointe par les eurodéputés français étiquetés La République en Marche (LREM). Leurs résultats en France talonnent ceux de la liste Rassemblement national (RN, extrême droite), créditée de 21 sièges selon le sondage pris en compte par le Parlement européen.

Le groupe eurosceptique ENL (Europe des Nations et des Libertés), auquel participe actuellement le RN de Marine Le Pen, serait de son côté l'un des grands gagnants des élections: il gagnerait 22 sièges (59 au lieu de 37), avec notamment 27 eurodéputés italiens issus de la Ligue.

Le parti du sulfureux ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini accroîtrait considérablement son influence dans le Parlement européen, où il ne compte aujourd'hui que 6 représentants. Il en deviendrait même le deuxième parti national le mieux représenté derrière les conservateurs allemands de la CDU/CSU, membres du PPE.

Sondages compilés

Ces premières projections publiées par le Parlement européen, qui seront actualisées tous les 15 jours, ont été réalisées en compilant des sondages d'intentions de vote réalisés dans les 27 pays qui seront encore membres de l'UE fin mai 2019 - si le Brexit a bien eu lieu le 29 mars comme prévu.

Le Parlement européen est parti du principe que les groupes politiques resteraient composés de la même manière qu'actuellement, avec des eurodéputés venant des mêmes formations nationales.

Ces résultats ne tiennent, par exemple, pas compte de l'impact que pourrait avoir l'arrivée d'eurodéputés issus de nouveaux partis politiques dans les Etats membres, qui devraient alors choisir leurs alliances pour peser au niveau européen.

ats, afp

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