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Les femmes du monde rural manifestent contre Bolsonaro à Brasilia

Les femmes brésiliennes ont protesté en matinée contre la politique gouvernementale d'extension de l'usage des pesticides et l'intention affirmée par Jair Bolsonaro d'autoriser l'exploration minière sur des terres indigènes ou dans des zones protégées. © Keystone/AP/ERALDO PERES
Les femmes brésiliennes ont protesté en matinée contre la politique gouvernementale d'extension de l'usage des pesticides et l'intention affirmée par Jair Bolsonaro d'autoriser l'exploration minière sur des terres indigènes ou dans des zones protégées. © Keystone/AP/ERALDO PERES


Publié le 14.08.2019


Une centaine de milliers de femmes du monde rural ont participé mercredi à Brasilia, selon les organisateurs, à la traditionnelle "Marche des marguerites". Cette manifestation a cette année pris la forme d'une protestation contre le président brésilien Jair Bolsonaro.

Cette "Marche des marguerites" a lieu tous les quatre ans en défense du monde paysan et des droits des femmes, dans un pays très affecté par les violences domestiques. Elle a aussi été l'occasion d'appels à la libération de l'ex-président Lula, emprisonné pour corruption.

Ces femmes ont protesté en matinée contre la politique gouvernementale d'extension de l'usage des pesticides et l'intention affirmée par Jair Bolsonaro d'autoriser l'exploration minière sur des terres indigènes ou dans des zones protégées.

"Misogyne, raciste et homophobe"

Des femmes membres de tribus autochtones de tout le Brésil qui avaient manifesté la veille dans la capitale pour dénoncer les "politiques génocidaires" du président d'extrême droite se sont jointes à la marche mercredi. Portant des pancartes "souveraineté du peuple", "Lula libre", ou réclamant un Brésil "débarrassé de la violence", les manifestantes ont défilé sur l'Esplanade des Ministères vers les abords du palais présidentiel du Planalto.

L'ex-président de gauche Luiz Inácio Lula da Silva (2003-2010), purge depuis avril 2018 une peine de prison de huit ans et dix mois pour corruption et blanchiment d'argent.

La majorité des manifestantes portaient des fleurs, des chapeaux de paille et des vêtements violets, couleur symbolique de cette marche de protestation. Dans des harangues, certaines ont dénoncé un Jair Bolsonaro "misogyne, raciste et homophobe". Il s'agit de la troisième manifestation à Brasilia en deux jours, un mouvement de protestation ayant également eu lieu mardi dans la capitale contre les coupes budgétaires dans l'éducation et la réforme des retraites, parallèlement à la manifestation des femmes indigènes.

ats, afp

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