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Les financements pour la nature doivent plus que doubler d'ici 2025

Limiter le réchauffement climatique à long terme à 1,5 °C nécessitera un financement pour l'agriculture durable et la restauration des tourbières (photo), car l'élimination progressive du charbon et la décarbonation du secteur de l'énergie ne seront pas suffisantes, souligne le rapport. © KEYSTONE/YOSHIKO KUSANO
Limiter le réchauffement climatique à long terme à 1,5 °C nécessitera un financement pour l'agriculture durable et la restauration des tourbières (photo), car l'élimination progressive du charbon et la décarbonation du secteur de l'énergie ne seront pas suffisantes, souligne le rapport. © KEYSTONE/YOSHIKO KUSANO


Publié le 01.12.2022


Le monde doit considérablement augmenter le financement de solutions inspirées de la nature pour atteindre les objectifs centraux en matière de climat, de biodiversité mais aussi pour endiguer la dégradation des terres. C'est ce qu'indique jeudi un rapport de l'ONU.

La publication de ce rapport intervient alors que des délégués de près de 200 pays se préparent à se réunir à Montréal la semaine prochaine pour élaborer un nouvel accord mondial sur la biodiversité.

Le deuxième rapport "State of Finance for Nature" publié par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) indique que les investissements doivent augmenter pour atteindre 384 milliards de dollars par an d'ici 2025, soit plus du double du chiffre actuel qui est de 154 milliards de dollars par an.

"Réorienter toutes les activités humaines"

D'ici 2030, 484 milliards de dollars par an seront nécessaires pour que les solutions inspirées de la nature répondent à des défis tels que la limitation des niveaux de réchauffement climatique à moins de 1,5 °C , l'arrêt de la perte de biodiversité, la neutralité en matière de dégradation des terres et plus encore, selon le rapport.

"Nous devons également réorienter toutes les activités humaines pour alléger la pression sur le monde naturel dont nous dépendons tous", a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE.

Les gouvernements contribuent actuellement à hauteur de 83% du financement des solutions inspirées de la nature, mais ils sont limités par les défis budgétaires liés aux conflits, à la dette et à la pauvreté.

Le secteur privé doit contribuer

Le secteur privé doit donc augmenter considérablement ses investissements par rapport aux 26 milliards de dollars actuels par an, ajoute le rapport.

Cela impliquerait également de concevoir des chaînes d'approvisionnement durables, une réduction des activités qui nuisent aux objectifs climatiques et de biodiversité, et une compensation des dommages inévitables.

Limiter le réchauffement climatique à long terme à 1,5 °C nécessitera un financement pour l'agriculture durable et la restauration des tourbières, car l'élimination progressive du charbon et la décarbonation du secteur de l'énergie ne seront pas suffisantes, souligne le rapport.

ats, afp

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