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Les funérailles d'Aretha Franklin auront lieu le 31 août

La légendaire chanteuse Aretha Franklin s'est éteinte jeudi à 76 ans après une longue bataille contre le cancer. © KEYSTONE/AP/MARCIO JOSE SANCHEZ
La légendaire chanteuse Aretha Franklin s'est éteinte jeudi à 76 ans après une longue bataille contre le cancer. © KEYSTONE/AP/MARCIO JOSE SANCHEZ


Publié le 18.08.2018


Les funérailles de la légendaire chanteuse Aretha Franklin auront lieu le 31 août dans une grande église de sa ville natale de Detroit. Son agente l'a confirmé vendredi.

En 60 ans de carrière, celle que tout le monde surnommait "Aretha" a influencé plusieurs générations d'artistes à travers des tubes planétaires comme "Respect" (1967), "Natural Woman" (1968) ou "I Say a Little Prayer" (1968).

La ville de Detroit, capitale de l'automobile américaine où la chanteuse s'est éteinte jeudi à 76 ans après une longue bataille contre le cancer, s'apprête à rendre à sa star un hommage sur plusieurs jours, à la hauteur de la légende qu'elle était devenue.

Les 28 et 29 août, sa dépouille devrait être exposée au public de 9 heures à 21 heures au Musée Charles Wright, dédié à l'histoire des noirs américains, a confirmé à l'AFP son agente de longue date, Gwendolyn Quinn.

Invités triés

Les funérailles devraient avoir lieu ensuite, le 31 août, au Greater Grace Temple. C'est dans cette grande église pentecôtiste de Detroit qu'ont eut lieu en 2005 les obsèques de Rosa Parks, icône de la lutte pour les droits civiques des noirs américains. En 1955, Rosa Parks avait défié dans l'Alabama une interdiction faite aux Noirs de s'asseoir à l'avant des bus.

Si le lieu peut accueillir jusqu'à 4000 personnes, les invités devraient être triés sur le volet: membres de la famille, proches et célébrités du monde de la musique ou d'autres personnalités, comme l'ancien président Barack Obama, pourraient être conviés, indiquait vendredi le grand quotidien local, le Detroit Free Press.

La chanteuse sera inhumée dans le cimetière de la ville où reposent son père et trois de ses frères et soeurs, a précisé Gwendolyn Quinn.

Afflux d'hommages

En attendant, les fans de la diva, qui avait débuté comme chanteuse de gospel à neuf ans avant de démontrer son talent sur quatre octaves, du R&B à l'opéra, continuaient vendredi à lui témoigner leur admiration à la New Bethel Baptist Church, l'église de son père pasteur, située dans un quartier mal famé de la ville du Michigan.

Dès l'annonce jeudi de son décès, elle est devenue lieu de recueillement: des anonymes s'y succédaient pour déposer des messages, fleurs, ballons et ours en peluche, avec en fond sonore les grands succès d'Aretha.

Ses admirateurs défilaient aussi devant le musée Motown, installé dans les anciens studios de la maison de disques du même nom, qui a prévu de diffuser sa musique tout le weekend. Si Aretha Franklin n'y a jamais enregistré de disque, sa musique a toujours été associée au "son" de Motown.

Danser pour Aretha

Fred Zilian, professeur à l'université de Rhode Island venu à Detroit pour des retrouvailles d'anciens camarades de la prestigieuse école militaire de West Point, dansait avec sa femme devant le musée.

"Je devrais être triste car nous avons perdu Aretha Franklin, mais il fallait que je sorte dans la rue danser", a-t-il indiqué, en se remémorant combien il avait adoré sa musique et celle des artistes noirs qui ont fait la gloire des studios Motown dans les années 60.

"Le pays se déchirait sur les questions raciales et nous, comme vous pouvez le constater nous sommes tous blancs, mais on s'en fichait", a-t-il raconté à l'AFP. "Ca en dit long sur la capacité de rassembler qu'a la musique".

ats, reu, afp

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