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Les "gilets jaunes" dans la rue pour défier le gouvernement

Cycliste passant devant une barricade incendiée par les manifestants à Paris © KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON
Cycliste passant devant une barricade incendiée par les manifestants à Paris © KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans le calme près de l'Arc de Triomphe. © Compte Twitter @lafeteamacron
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans le calme près de l'Arc de Triomphe. © Compte Twitter @lafeteamacron
La police anti émeute devant des véhicules incendiés à Paris © KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON
La police anti émeute devant des véhicules incendiés à Paris © KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON
Policiers anti émeutes massés sur l'avenue des Champs-Elysées © KEYSTONE/AP/MICHEL EULER
Policiers anti émeutes massés sur l'avenue des Champs-Elysées © KEYSTONE/AP/MICHEL EULER
A "ceux qui attaquent, ceux qui brûlent, en veulent à nos institutions, je veux dire de façon extrêmement claire que nos institutions sont solides" et "que notre détermination est totale", a dit Christophe Castaner. © KEYSTONE/AP/MICHEL EULER
A "ceux qui attaquent, ceux qui brûlent, en veulent à nos institutions, je veux dire de façon extrêmement claire que nos institutions sont solides" et "que notre détermination est totale", a dit Christophe Castaner. © KEYSTONE/AP/MICHEL EULER
Cet "acte VIII" de la mobilisation sera de fait un test pour le mouvement des "gilets jaunes" qui fait vaciller l'exécutif depuis un mois et demi mais qui a donné de légers signes d'essoufflement dans la rue ces dernières semaines (archive). © KEYSTONE/AP/CLAUDE PARIS
Cet "acte VIII" de la mobilisation sera de fait un test pour le mouvement des "gilets jaunes" qui fait vaciller l'exécutif depuis un mois et demi mais qui a donné de légers signes d'essoufflement dans la rue ces dernières semaines (archive). © KEYSTONE/AP/CLAUDE PARIS
Près de 4000 "Gilets jaunes" défilaient à Paris samedi en milieu d'après-midi, selon une source policière. © KEYSTONE/AP/KAMIL ZIHNIOGLU
Près de 4000 "Gilets jaunes" défilaient à Paris samedi en milieu d'après-midi, selon une source policière. © KEYSTONE/AP/KAMIL ZIHNIOGLU


Publié le 05.01.2019


Après l'arrestation d'une de leurs figures médiatiques, les "gilets jaunes" appellent samedi à une huitième journée d'action nationale pour relancer leur mouvement et défier le gouvernement. Lui dénonce des velléités "d'insurrection" et réclame le retour à l'ordre.

Place de la Bourse à Bordeaux, places du Capitole et Wilson à Toulouse... Pour cette première mobilisation de l'année 2019, les "gilets jaunes" se sont donné rendez-vous dans des lieux symboliques, insensibles aux concessions de l'exécutif et au grand débat national qui doit s'ouvrir à la mi-janvier pour faire émerger des revendications.

A Paris, deux principales actions ont été déclarées en préfecture : une marche partira de l'Hôtel de Ville en début d'après-midi pour rallier l'Assemblée nationale et un rassemblement est prévu sur les Champs-Elysées, haut lieu de contestation lors des précédents week-ends.

C'est près de la célèbre artère parisienne qu'Eric Drouet, figure controversée du mouvement, a été interpellé mercredi soir et placé en garde à vue une dizaine d'heures. De quoi provoquer l'indignation de l'opposition et de "gilets jaunes", qui ont dénoncé une arrestation "politique" et promis de ne "rien lâcher".

Journée test

Cet "acte VIII" de la mobilisation sera de fait un test pour ce mouvement de contestation inédit qui fait vaciller l'exécutif depuis un mois et demi mais qui a donné de légers signes d'essoufflement dans la rue ces dernières semaines. Lors de "l'acte VII" du 29 décembre, 12'000 manifestants avaient été recensés en France à midi, d'après le ministère de l'Intérieur qui n'avait toutefois pas donné de chiffre global à la fin de la journée.

Le ministère en avait dénombré 38'600 le 22 décembre et surtout 282'000 le 17 novembre, lors de l'acte fondateur de ce mouvement qui a d'abord ciblé la hausse du prix des carburants avant de porter des revendications plus larges sur la fiscalité ou le droit à un référendum d'initiative citoyenne.

Fragilisé par cette contestation inédite, le chef de l'Etat Emmanuel Macron a annoncé le 10 décembre une série de mesures, notamment une hausse de 100 euros des salaires au niveau du Smic. Il a aussi promis dans ses voeux du 31 décembre un retour à "l'ordre républicain". Mais il n'est pas parvenu à éteindre la fronde.

Agents déployés

Pour éviter les débordements qui ont émaillé plusieurs mobilisations, 3600 CRS et gendarmes mobiles seront déployés samedi en France auxquels s'ajouteront notamment des compagnies de sécurisation et des policiers de la BAC, a appris l'AFP de sources concordantes.

Depuis le début du mouvement, plus de 1500 personnes ont été blessées, dont 53 gravement, chez les manifestants et près de 1100 au sein des forces de l'ordre. Dix personnes ont par ailleurs trouvé la mort, principalement lors d'accidents en marge de blocages routiers.

ats, afp

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