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Les marbres du Parthénon à Athènes "légalement" acquis par Londres

Le musée de l'Acropole a réservé une place spéciale pour les frises du Parthénon dans l'attente de leur retour. Actuellement seule une réplique est présentée dans le musée érigé sur 15'000 m2 (archives). © KEYSTONE/EPA/ORESTIS PANAGIOTOU
Le musée de l'Acropole a réservé une place spéciale pour les frises du Parthénon dans l'attente de leur retour. Actuellement seule une réplique est présentée dans le musée érigé sur 15'000 m2 (archives). © KEYSTONE/EPA/ORESTIS PANAGIOTOU


Publié le 13.03.2021


Les frises du célèbre temple antique du Parthénon à Athènes, que la Grèce réclame depuis des décennies au Royaume-Uni, "ont été légalement acquises", a affirmé le premier ministre britannique Boris Johnson. Elles appartiennent au British Museum, selon lui.

Ce nouveau refus de Londres intervient alors que la Grèce célèbre dans deux semaines le bicentenaire de son indépendance, le 25 mars 1821. Le premier ministre Kyriakos Mitsotakis avait officiellement demandé le prêt des frises du Parthénon à cette occasion.

Le locataire de Downing Street, qui passe régulièrement ses vacances en Grèce, dans la maison de son père, a dit, dans un entretien publié vendredi par le quotidien grec Ta Nea, "comprendre les sentiments forts des Grecs et du premier ministre Kyriakos Mitsotakis sur ce problème".

Mais il n'a laissé aucun espoir au rapatriement de ces frises antiques détachées du Parthénon et expédiées à Londres au début du XIXe siècle par le diplomate britannique Lord Elgin.

Un "vol"

"Le gouvernement britannique a une position ferme depuis longtemps sur ces sculptures: elles ont été acquises légalement par Lord Elgin, conformément aux lois en vigueur à l'époque. Les commissaires du British Museum en sont légalement propriétaires depuis que [les frises, ndlr] sont entrées en leur possession", a déclaré Boris Johnson sans équivoque.

Les autorités britanniques arguent que les frises avaient été emportées avec l'autorisation des dirigeants ottomans, qui occupaient la Grèce à l'époque, mais Athènes estime qu'il s'agit d'un "vol".

Soutenue par de nombreuses personnalités à travers le monde, Athènes a toujours souhaité opter pour la voie diplomatique, plutôt que d'introduire une action en justice. Elle a proposé une médiation de l'UNESCO, l'institution de l'ONU chargée de la culture et de l'éducation, une offre rejetée par le British Museum.

Le musée de l'Acropole a réservé une place spéciale pour les frises du Parthénon dans l'attente de leur retour. Actuellement seule une réplique est présentée dans le musée érigé sur 15'000 m2 depuis 2009 au pied du rocher sacré, l'un des sites du Ve siècle avant notre ère, les plus visités au monde.

ats, afp

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