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Les partis demandent des mesures plus sévères aux frontières

Six présidents de partis veulent mieux contrôler le virus aux frontières (image prétexte). © Keystone/GIAN EHRENZELLER
Six présidents de partis veulent mieux contrôler le virus aux frontières (image prétexte). © Keystone/GIAN EHRENZELLER
Six présidents de partis veulent mieux contrôler le virus aux frontières (image prétexte). © Keystone/GIAN EHRENZELLER
Six présidents de partis veulent mieux contrôler le virus aux frontières (image prétexte). © Keystone/GIAN EHRENZELLER


Publié le 25.01.2021


Dans une lettre commune, six présidents de partis demandent au Conseil fédéral de mettre en place un véritable système de contrôle aux frontières pour lutter contre le Covid-19. L'entrée en Suisse passerait par des tests et des quarantaines.

Avec des mesures "combattant l'importation de virus", les risques pourraient être massivement réduits à l'intérieur du pays, écrivent les présidents de partis de l'UDC, du PS, du Centre, du PLR, des Verts et des Vert'libéraux. Tant le SonntagsBlick que la SonntagsZeitung font état de la lettre que Keystone-ATS s'est procurée.

L'objectif serait ainsi de pouvoir déconfiner par étapes en Suisse tout en maintenant le nombre de cas bas. Cela permettrait aussi d'éviter de nouvelles mesures restrictives.

"Si nous avons appris quelque chose des dernières semaines, c'est que nous pouvons en faire beaucoup avec nos propres mesures, mais si quelques touristes amènent à nouveau des virus en Suisse, ceux-ci se propagent à une vitesse foudroyante dans tout le pays", a déclaré dimanche le président des Vert'libéraux et conseiller national (BE) Jürg Grossen, interrogé par l'agence Keystone-ATS.

Présenter un test PCR valide

Selon les présidents de partis, ceux qui veulent entrer en Suisse - en fonction du niveau d'infections du pays de provenance - devraient présenter un test PCR valide. Aux aéroports, on pourrait offrir un test antigène, à payer de sa poche.

Cinq jours plus tard, un nouveau test rapide devrait être demandé. Jusque-là, les personnes concernées devraient se mettre en quarantaine. Par voie terrestre, on pourrait se limiter à une déclaration sur parole.

Jürg Grossen admet que cela rendrait des vacances en Suisse beaucoup plus difficiles pour les touristes étrangers. Le tourisme sur une journée - par exemple pour le ski - serait lui toujours possible avec un test négatif.

Cela garantirait qu'aucun super-propagateur n'entre dans le pays, estime M. Grossen. Et des cas comme ceux de Wengen et de Saint-Moritz pourraient être pratiquement exclus.

Aussi pour les retours de l'étranger

Les voyageurs de retour de l'étranger devraient eux aussi se mettre en quarantaine durant cinq jours. Celle-ci pourrait toutefois être levée après un test négatif (PCR ou antigène rapide). Pour les personnes sans soupçon concret, on pourrait aussi envisager une "quarantaine légère", permettant de sortir pour bouger ou faire du sport, mais pas pour des achats.

Pour les frontaliers, les voyageurs d'affaires effectuant de courts séjours et les excursionnistes, les partis proposent un concept de dépistage dans les entreprises, les hôtels et les résidences privées. Des tests salivaires pourraient également être envisagés à cette fin.

Les dirigeants des partis n'ont délibérément pas proposé de fermeture au Conseil fédéral, mais plutôt d'ouvrir les frontières avec des règles et des mesures de renforcement claires: "Si nous imposons des fermetures à nos propres entreprises, les touristes et les voyageurs de retour de l'étranger doivent également contribuer à la lutte contre la pandémie", a estimé M. Grossen.

Mesures "disproportionnées"

Le syndicat du transport aérien VPOD a réagi avec indignation à ces propositions, déclarant qu'elles étaient "disproportionnées" et qu'elles alimenteraient le risque de licenciements massifs dans le secteur du tourisme "dans une mesure sans précédent". Le syndicat demande plutôt un système de test aux frontières qui empêcherait l'obligation de quarantaine et ne la compléterait pas.

Dans un communiqué diffusé tard dimanche soir, l'association transfrontalière Regio Basiliensis demande de renoncer à une obligation générale de tests. Si un tel système devait malgré tout être mis en place, il devrait être praticable et inclure des exceptions pour les frontaliers. Les tests devraient en outre être accessibles gratuitement et un résultat négatif avoir une validité de trois jours, souligne l'association.

Des propositions similaires sont actuellement en cours de discussion dans l'UE, où de nouvelles exigences en matière de tests et de quarantaine pour les personnes issues de "zones rouge foncé", présentant un nombre très élevé de cas de Covid-19.

En France, les voyageurs en provenance de pays européens doivent présenter dès dimanche un test négatif. Ce test PCR ne doit pas être plus ancien que 72 heures. Des exceptions sont prévues pour les frontaliers et la circulation des marchandises.

ats

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