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Les primes étaient plus élevées que les coûts, selon Alain Berset

Pascal Strupler (à gauche), directeur de l'Office fédéral de la santé publique, et le président de la Confédération Alain Berset ont annoncé la hausse des primes maladie 2019. Elle est moins élevée que la moyenne des 20 dernières années. © KEYSTONE/PETER KLAUNZER
Pascal Strupler (à gauche), directeur de l'Office fédéral de la santé publique, et le président de la Confédération Alain Berset ont annoncé la hausse des primes maladie 2019. Elle est moins élevée que la moyenne des 20 dernières années. © KEYSTONE/PETER KLAUNZER


Publié le 24.09.2018


La hausse relativement modérée (1,2%) des primes maladie 2019 s'explique notamment par le fait qu'en 2017, les primes ont été plus élevées que les coûts, a dit lundi le ministre de la santé Alain Berset. Les assureurs disposaient ainsi de réserves.

Autre raison avancée par le conseiller fédéral devant les médias à Berne: les réserves des caisses maladie qui étaient insuffisantes ont été reconstituées. Il n'y a donc plus le même besoin de rattrapage qu'il y a une année. La hausse pour 2019 est inférieure à la moyenne des 20 dernières années, a relevé M. Berset.

L'augmentation la plus forte touche le canton du Valais, avec 3,6%. "Mais ces dernières années, ce chiffre était parfois la moyenne nationale", a rappelé le socialiste. Le ministre de la santé s'est particulièrement réjoui de la baisse dont bénéficient les jeunes assurés (19-25 ans), grâce à une décision du Parlement.

Baisse importante pour les jeunes

En moyenne, les quelque 650'000 jeunes concernés bénéficient d'un allégement d'environ 50 francs. Il est même de 70 francs pour 130'000 jeunes, a précisé Alain Berset. Ces baisses permettent de soulager les familles.

Le président de la Confédération a aussi justifié le nouveau modèle de calcul, qui se base sur la prime moyenne et tient également compte des jeunes et des enfants. Il est plus pertinent que l'ancien - valable uniquement pour les adultes avec une franchise de 300 francs et la couverture accidents -, car seuls 19% de la population optent encore pour ce modèle de prime.

Si l'on prend l'ancien modèle de la prime standard comme point de comparaison, la hausse pour 2019 est de 2,7%, a indiqué Pascal Strupler, directeur de l'Office fédéral de la santé publique.

Efforts pour maîtriser les coûts

Les coûts de la santé sont une des principales préoccupations des habitants, a dit Alain Berset. De plus en plus de familles peinent à payer. Maîtriser les coûts de la santé est donc aussi un des objectifs prioritaires du Conseil fédéral, a souligné le ministre.

Il a évoqué à ce titre le paquet de mesures mises récemment en consultation, inspiré de propositions d'un groupe d'experts internationaux. M. Berset a aussi relevé les efforts entrepris depuis 2012 dans le domaine des médicaments, qui permettent d'économiser bientôt 1 milliard de francs par année.

La révision des tarifs médicaux (Tarmed), imposée par le Conseil fédéral en l'absence d'accord entre les partenaires et entrée en vigueur début 2018, va aussi dans la bonne direction. Le gouvernement en attendait 470 millions de francs d'économies annuelles, même si ce n'était pas le but principal de cette révision.

D'après Alain Berset, "la prise de conscience des différents acteurs augmente et c'est une très bonne chose". Il en veut pour preuve précisément cette adaptation du Tarmed, "qui n'aurait pas été possible il y a quatre ou cinq ans". Au final, il n'y avait quasiment plus d'opposition, s'est-il réjoui.

Le défi consiste à "rechercher l'optimum en maîtrisant les coûts sans affaiblir la qualité des prestations", a conclu le conseiller fédéral.

ats

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