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Les prochaines semaines seront décisives pour les hôpitaux

Omicron risque de pousser le système hospitalier dans ses derniers retranchements, a déclaré la conseillère d'Etat vaudoise Rebecca Ruiz, vice-directrice de la CDS. © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Omicron risque de pousser le système hospitalier dans ses derniers retranchements, a déclaré la conseillère d'Etat vaudoise Rebecca Ruiz, vice-directrice de la CDS. © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Omicron risque de pousser le système hospitalier dans ses derniers retranchements, a déclaré la conseillère d'Etat vaudoise Rebecca Ruiz, vice-directrice de la CDS. © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Omicron risque de pousser le système hospitalier dans ses derniers retranchements, a déclaré la conseillère d'Etat vaudoise Rebecca Ruiz, vice-directrice de la CDS. © KEYSTONE/ANTHONY ANEX


Publié le 14.01.2022


Les hôpitaux ont déjà affronté quatre vagues pandémiques. Le variant omicron, qui entraîne une hausse jamais vue des cas, pourrait les pousser à leurs limites. Le Conseil fédéral et les cantons s'attendent à des semaines difficiles.

Beaucoup plus contagieux, mais moins virulent, le variant omicron entraîne une explosion des cas. Les capacités de tests arrivent à leurs limites. Alors que les cantons effectuaient environ 30'000 tests quotidiens il y a quelques mois, ils en font aujourd'hui près de 100'000 par jour, a relevé vendredi le ministre de la santé Alain Berset devant les médias.

"Il faut désormais fixer des priorités", a averti le conseiller fédéral. Les hôpitaux, les EMS et les personnes symptomatiques pourraient par exemple être les premiers bénéficiaires. Ces questions seront analysées.

Hôpitaux sous pression

La multiplication des cas entraîne aussi une hausse des isolements et des quarantaines. Une partie du personnel de santé est touché, a relevé à son tour Rebecca Ruiz, vice-présidente de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS).

"La prise en charge des patients dans le système sanitaire communautaire s'en ressent". Pharmacies et cabinets médicaux font face à des pénuries partielles. Les soins à domicile doivent aussi faire des choix par manque de collaborateurs, a-t-elle poursuivi.

Les hôpitaux sont également sous forte pression, a encore noté la Vaduoise. Pour le moment, la situation est sous contrôle. Mais les semaines à venir seront cruciales.

Surcharge pas exclue

Il existe encore plus d'un million de personnes non vaccinées ni guéries, a précisé le ministre de la santé Alain Berset. Le risque de surcharge du système de santé subsiste, selon lui. Hôpitaux, cantons et Confédération s'y préparent.

Toutes les structures hospitalières sont intégrées à l'effort, a expliqué Rebecca Ruiz. Les opérations non urgentes sont repoussées. Et des lits d'appoint sont créés si les ressources en personnel sont disponibles. Le nombre de lits exploités en soins intensifs a ainsi été augmenté à 900, a poursuivi la conseillère d'Etat.

"Nous ne sommes pas encore sortis d'affaire (...) Il va falloir conjuguer tous nos efforts pour passer la vague et enfin voir le bout du tunnel", a déclaré la ministre vaudoise.

Mesures nécessaires

Même si la CDS ne se prononce pas encore officiellement sur la prolongation des restrictions actuelles en consultation, sa vice-présidente a relevé que les cantons s'accordent sur la nécessité de maintenir des mesures. "La situation est trop incertaine et trop confuse pour permettre de les réduire."

Pour la Vaudoise, il est également prématuré de supprimer complètement les quarantaines et les isolements. Il faut évaluer ces propositions soumises aux cantons avec une grande prudence.

En pleine pandémie, les mesures ne sont pas immuables. Le Conseil fédéral examine chaque semaine si elles sont adéquates et il est prêt à corriger le tir au besoin, a relevé Alain Berset. Une analyse plus approfondie de la stratégie sera effectuée en février.

Appel à la vaccination

La vaccination permettant d'éviter les cas graves et de ménager le système hospitalier, Rebecca Ruiz a appelé la population à tendre l'épaule pour la première ou la troisième fois. Des rendez-vous sont disponibles. Les capacités ont été augmentées.

Il est par ailleurs plus judicieux de prendre son booster maintenant que d'attendre un vaccin adapté à omicron. "Un vaccin spécifique ne peut pas être développé et livré avant des mois. Et le rappel protège efficacement contre les hospitalisations", a-t-elle soulevé.

Une nouvelle campagne de vaccination sera lancée dès la mi-janvier, a complété Alain Berset. Et le ministre de demander une nouvelle fois à la population de réduire les contacts dans les situations à risques, de s'isoler en cas de symptômes et d'éviter les manifestations.

ats

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