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Les Texans se recueillent après le carnage dans un lycée

La première victime enterrée de la tuerie de Santa Fe était une étudiante pakistanaise, qui participait à un échange scolaire. © KEYSTONE/AP/DAVID J. PHILLIP
La première victime enterrée de la tuerie de Santa Fe était une étudiante pakistanaise, qui participait à un échange scolaire. © KEYSTONE/AP/DAVID J. PHILLIP


Publié le 21.05.2018


Recueillis à l'église, unis au stade de base-ball, les Texans ont exprimé leur tristesse et une forme de fatalisme dimanche, deux jours après la mort de huit élèves et deux enseignants sous les balles d'un tireur. Les motifs de l'assaillant restent encore flous.

Alors que les enquêteurs cherchent à comprendre pourquoi le jeune homme de 17 ans, élève au lycée, est passé à l'acte, les premières funérailles ont lieu dimanche après-midi près de Santa Fe, où s'est déroulé cet énième drame endeuillant une école américaine.

Il s'agissait d'une cérémonie pour une Pakistanaise de 17 ans, brillante élève qui participait à un échange scolaire. Au total, 10 personnes ont été tuées et 13 autres blessées vendredi sous les balles de leur camarade, qui s'est servi d'armes détenues légalement par son père.

"Nous sommes là pour vous soutenir", a déclaré le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott, avant le début d'une messe rassemblant quelque 500 personnes à l'Arcadia First Baptist Church tout près du lycée où fleurs, messages et peluches ont été déposés.

NRA inflexible

La veille, c'est autour du base-ball, autre religion du Texas, que s'était réunie la petite communauté rurale meurtrie. Environ un millier de personnes ont assisté à un match de l'équipe du lycée, les Santa Fe Indians, dont l'un des meilleurs joueurs, touché à la tête, a miraculeusement survécu à la fusillade.

Greg Abbott a affirmé s'être entretenu avec une centaine d'habitants de Santa Fe, région des Etats-Unis où les armes sont reines. Ils veulent "que l'on améliore la sécurité dans nos écoles, que l'on contrôle mieux les entrées et les sorties dans les écoles", a-t-il dit évoquant des détecteurs de métaux.

Cette option était justement appuyée par Oliver North, futur dirigeant du groupe de pression pro-armes NRA sur la chaîne Fox News. "Si vous voulez arrêter le carnage, vous n'allez pas le faire en privant des citoyens respectueux de la loi de leurs droits" de porter des armes, a-t-il martelé.

Le gouverneur-adjoint du Texas a lui repris à son compte une idée défendue par le président Trump après la fusillade du lycée de Parkland où 17 personnes ont péri dans des circonstances similaires il y a trois mois. "Nous avons besoin de professeurs armés", a-t-il déclaré sur CNN.

Le suspect encourt la peine de mort. Il doit être présenté à un juge lundi.

ats, afp

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