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Les tourbières résistent au changement climatique

Les tourbières sont de véritables "puits de CO2" qu'il faut préserver (archives). © KEYSTONE/SIGI TISCHLER
Les tourbières sont de véritables "puits de CO2" qu'il faut préserver (archives). © KEYSTONE/SIGI TISCHLER


Publié le 27.10.2017


Les tourbières sont nécessaires à notre écosystème car elles absorbent 67% du CO2 présent dans l'atmosphère. Des chercheurs de l'EPFL ont découvert qu'elles avaient une étonnante résistance au changement climatique.

Leur disparition pourrait entraîner une hausse significative du CO2 dans l'air, indique vendredi l'Ecole polytechnique fédéral de Lausanne (EPFL). Il est donc essentiel de les préserver.

Les tourbières sont toutefois dotées d'une biodiversité modeste qui varie peu d'une région à l'autre. "En écologie, nous partons toujours du principe qu'un milieu présentant un faible niveau de biodiversité risque de disparaître à la moindre perturbation", explique Luca Bragazza, collaborateur scientifique de l'EPFL, cité dans le communiqué.

Survie de la tourbière

Les chercheurs de l'EPFL et européens ont analysé 560 échantillons de tourbières de 56 pays d'Europe. Ils ont comparé le nombre d'espèces présentes dans chaque parcelle et leur abondance. Ils ont également étudié le rôle de ces espèces, comment elles absorbent l'eau ou capturent la lumière, la quantité de carbone, d'azote et de phosphore présente dans les mousses.

Le résultat est "étonnant", selon l'EPFL. Les scientifiques ont observé une "redondance fonctionnelle". Les plantes qui constituent les tourbières se substituent les unes aux autres en fonction des paramètres climatiques.

"Les espèces de tourbières en Irlande seront remplacées en Suède par d'autres espèces mieux adaptées au climat, mais ces dernières conserveront la même fonction au sein de l'écosystème", explique M. Bragazza. Elles assurent ainsi la survie de la tourbière.

Capacité d'adaptation

Cette capacité d'adaptation au changement climatique est inédite. Leur comportement s'oppose par exemple à celui des pâturages, dont la biodiversité est plus riche. Dans les prairies, les variations climatiques mettent en danger la production du foin et peuvent en perturber durablement l'écosystème, note Alexander Buttler, directeur du Laboratoire des systèmes écologiques (ECOS).

ats

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