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Les trolls russes parlaient aussi de vaccins sur Twitter

La stratégie des trolls russes sur Twitter sur les vaccins est la même que celle utilisée pour les autres thèmes controversés (archives). © KEYSTONE/AP/MATT ROURKE
La stratégie des trolls russes sur Twitter sur les vaccins est la même que celle utilisée pour les autres thèmes controversés (archives). © KEYSTONE/AP/MATT ROURKE


Publié le 25.08.2018


Les trolls et "bots" russes sur Twitter ont tenté de semer la discorde non seulement au sein de la politique américaine mais aussi sur les vaccins, selon une étude américaine. La stratégie adoptée était la même que celles utilisées pour les autres thèmes controversés.

Un troll est le nom donné aux perturbateurs ou aux provocateurs sur les forums de discussions. Leurs messages se divisaient à peu près également entre pro et anti-vaccins. Cela correspond à la stratégie des trolls russes de "promouvoir la discorde" au sein de la société américaine, notent des chercheurs de l'université George Washington, de l'université du Maryland et de Johns Hopkins.

"Saviez-vous qu'il y avait une base de données secrète du gouvernement sur les enfants abîmés par les vaccins?", selon l'un de ces tweets, avec le mot-clé #VaccinateUS.

Les experts américains se sont intéressés à la fréquence avec laquelle les vaccins étaient mentionnés par des comptes suspectés d'être des "bots" (des comptes automatisés) ou des comptes liés aux officines de désinformation russes, notamment l'Internet Research Agency, à qui une vaste opération de propagande sur Internet pendant la campagne présidentielle américaine a été attribuée.

Des armes

Ces chercheurs n'ont certes pas trouvé beaucoup de tweets sur les vaccins, parmi l'échantillon de 1,8 million de messages examinés, sur une période allant de juillet 2014 à septembre 2017. Seuls 253 textes contenaient #VaccinateUS, par exemple.

Mais l'étude montre que "les communications de santé sont devenues des armes. Les sujets de santé publique comme la vaccination font partie des tentatives de désinformation par des puissances étrangères", avertissent les auteurs de l'étude, publiée jeudi dans la revue American Journal of Public Health.

Nombre des comptes associés à l'Internet Research Agency russe ont été identifiés depuis la campagne présidentielle de 2016, soit par les réseaux sociaux, soit par le congrès des Etats-Unis. La plupart ont été fermés. La liste de comptes russes examinée par cette équipe avait été fournie notamment par la chaîne américaine NBC.

ats, afp

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