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Les violences "catastrophiques" pour la jeunesse birmane (UNICEF)

L'ONU a estimé le nombre de morts lors de la répression des manifestations de samedi à 107 personnes, dont sept enfants, mais s'attendent à ce que ce bilan augmente encore. © KEYSTONE/AP
L'ONU a estimé le nombre de morts lors de la répression des manifestations de samedi à 107 personnes, dont sept enfants, mais s'attendent à ce que ce bilan augmente encore. © KEYSTONE/AP


Publié le 29.03.2021


La répression menée par les forces de sécurité birmanes depuis le coup d'Etat au début février pourrait avoir des conséquences "catastrophiques" pour la jeunesse du pays, a mis en garde dimanche l'UNICEF. Sept enfants figurent parmi les 107 manifestants tués samedi.

"Je suis horrifiée par cette tuerie sans discrimination, dont des enfants, qui se déroule en Birmanie et par l'incapacité des forces de sécurité à faire preuve de retenue et assurer la sécurité des enfants", a déploré la directrice de l'UNICEF Henrietta Fore dans un communiqué.

L'ONU a estimé le nombre de morts lors de la répression des manifestations de samedi à 107 personnes, dont sept enfants, mais s'attendent à ce que ce bilan augmente encore. Les médias locaux font état de 114 morts.

"Au-delà de l'impact immédiat de la violence, les conséquences à long terme de la crise pour les enfants du pays pourraient être catastrophiques", a-t-elle dit.

Condamnations tous azimuts

La responsable a souligné que des services de santé élémentaires faisaient déjà défaut en Birmanie. Près d'un million d'enfants n'ont pas d'accès à des vaccins et cinq millions à de la vitamine A, selon elle. "Cette absence d'accès à des soins élémentaires, associée au ralentissement économique qui va pousser plus de gens dans la pauvreté, met en péril toute une génération", a fait valoir Mme Fore.

Depuis le coup d'Etat le 1er février, au moins "35" enfants ont été tués, a indiqué Mme Fore.

L'Union européenne (UE) et les Etats-Unis d'Amérique ont ajouté dimanche leur voix au concert de réprobation. Par la voix de son chef de la diplomatie, Josep Borrell, Bruxelles a condamné "une escalade de la violence inacceptable", "une voie insensée" choisie par la junte militaire birmane. Il a qualifié cette journée de samedi de "jour d'horreur et de honte".

Le président américain Joe Biden a lui jugé "absolument scandaleuse" la répression des manifestations. "C'est terrible", a-t-il déclaré. "Beaucoup de personnes ont été tuées de manière complètement inutile".

ats, afp

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