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Les zones de guerre, théâtres presque exclusifs du terrorisme

"Les talibans restaient le groupe terroriste le plus létal en 2019", selon le rapport. Ils avaient notamment revendiqué une attaque sur Kaboul en septembre 2019 qui avait fait seize morts (archives). © KEYSTONE/AP/RAHMAT GUL
"Les talibans restaient le groupe terroriste le plus létal en 2019", selon le rapport. Ils avaient notamment revendiqué une attaque sur Kaboul en septembre 2019 qui avait fait seize morts (archives). © KEYSTONE/AP/RAHMAT GUL


Publié le 25.11.2020


Les zones de guerre demeurent le théâtre quasi exclusif des attaques terroristes. Elles concentrent 96% du nombre des victimes dans le monde en 2019, indique mercredi l'Index mondial du terrorisme 2020.

Cette étude de l'Institut pour l'économie et la paix (IEP), basé à Sydney, souligne une baisse tendancielle notable du nombre de victimes d'actes de terrorisme, avec un total de 13'826 morts en 2019, soit un recul de 15% sur un an et de 59% depuis 2014.

La baisse la plus franche est survenue en Afghanistan et au Nigeria, deux pays qui demeurent pourtant les seuls à avoir déploré chacun plus de 1000 décès liés au terrorisme pendant l'année.

"Les talibans restent le groupe terroriste le plus létal en 2019", selon le communiqué de l'IEP même si le bilan qui leur est attribué a baissé de 18%. Quant au groupe Etat islamique (EI), sa force et son influence ont aussi continué de refluer après la fin de son califat auto-proclamé en 2019.

"Pour la première fois depuis que le groupe est devenu actif, il a été responsable de moins de 1000 morts dans une année", indique l'index.

Sahel exposé

En revanche, le Sahel, gangréné par une complexe nébuleuse de groupes djihadistes affiliés en particulier à l'EI ou à Al-Qaïda, est devenu l'une des zones les plus exposées.

Le Burkina Faso, frappé de plein fouet par les groupes djihadistes actifs dans la région, enregistre ainsi le triste record d'une augmentation de 590% du nombre de victimes. Ses voisins, le Mali et le Niger, connaissent eux aussi une dégradation importante, tout comme le Sri Lanka et le Mozambique.

"L'Afrique sub-saharienne a été frappée le plus durement, avec sept des dix pays connaissant la plus forte croissance en nombre de morts venant de la région", selon le communiqué de l'IEP, selon lequel la zone a enregistré 41% des décès attribués à l'EI dans le monde l'an passé.

Tendance à la baisse

En Amérique du Nord, en Europe de l'Ouest et en Océanie, la croissance la plus marquée vient du terrorisme d'extrême-droite (89 morts en 2019, +250% depuis 2014).

Le rapport souligne malgré tout une réelle tendance à la baisse des actes de terrorisme. Le nombre de victimes a baissé dans 103 pays, un taux d'amélioration record depuis la création de l'index il y a huit ans.

En outre, 63 pays ont connu au moins une attaque terroriste l'an passé, le chiffre le plus bas depuis 2013. Mais le terrorisme "demeure une menace sérieuse et significative dans de nombreux pays", prévient le document.

ats, afp

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