La Liberté

Libération d'un responsable de l'attentat le plus sanglant d'ETA

Santiago Arrospide Sarasola est monté à bord d'un véhicule sans faire de commentaire aux médias présents. © KEYSTONE/EPA EFE/J.M.GARCIA
Santiago Arrospide Sarasola est monté à bord d'un véhicule sans faire de commentaire aux médias présents. © KEYSTONE/EPA EFE/J.M.GARCIA


Publié le 05.08.2018


Un dirigeant historique de l'ETA, Santiago Arróspide Sarasola, est sorti de prison dimanche après 30 ans derrière les barreaux, a-t-on appris auprès des autorités pénitentiaires. Il était condamné pour avoir participé à l'attentat le plus sanglant du groupe armé.

"Il est sorti tôt ce matin" de la prison de Topas (province de Salamanque, ouest), a déclaré à l'AFP une porte-parole, sans donner davantage de détails.

Coiffé d'une casquette blanche et vêtu d'une tenue de sport, Arróspide Sarasola, alias Santi Potros, a quitté le centre pénitenciaire dans la matinée, attendu par trois personnes avec qui il est monté à bord d'un véhicule, sans faire de commentaire aux médias présents, selon les images diffusées par la télévision publique espagnole TVE.

3000 ans de prison

Considéré comme l'un des chefs du groupe séparatiste ETA, il a été condamné à plusieurs reprises, pour un total de près de 3000 ans de prison, mais a pu sortir après 30 ans, la durée maximale de privation de liberté en Espagne.

Santi Potros avait notamment été condamné pour sa participation à l'attentat le plus meurtrier d'ETA, qui avait fait 21 morts le 19 juin 1987, contre un supermarché Hipercor de Barcelone (nord-est). D'abord arrêté en France en 1987, Santi Potros avait été extradé vers l'Espagne en 2000.

Vives critiques

En prison, Santi Portros s'était éloigné de l'idéologie du groupe armé et avait exprimé ses désaccords concernant l'attentat à la voiture piégée à l'aéroport de Madrid-Barajas, en 2006, qui avait fait 2 morts. Sa sortie de prison a suscité de vives critiques chez les associations de victimes du terrorisme.

"Ses victimes sont toujours au cimetière, leurs familles poursuivent leur vie, brisées par le fait de voir tant d'injustice", a écrit sur Twitter Miguel Folguera, le président de l'association Plateforme d'aide aux victimes du terrorisme (APAVT).

Le groupe terroriste ETA a tué au total 853 personnes, selon le décompte du gouvernement espagnol, et annoncé sa dissolution en mai après trois décennies de violences et de lutte pour l'indépendance du Pays basque.

ats, afp

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11