Les 54es Journées de Soleure présentent 165 films suisses du 24 au 31 janvier. Nombre d'entre eux évoquent la liberté, les idéaux et la spiritualité. Le film d'ouverture "Tscharniblues II" sera projeté en présence du ministre de la culture Alain Berset.

Dans son documentaire "Tscharniblues II", sélectionné pour le Prix de Soleure, Aron Nick réunit son père, son oncle et ses amis, 40 ans après en avoir fait le portrait dans le quartier de tours et de blocs locatifs où ils habitaient, le Tscharnergut, à Berne. Le nouveau film raconte leur évolution et celle de leurs idéaux, indiquent jeudi les organisateurs du festival.

Parmi les huit autres longs-métrages sélectionnés pour se disputer la prestigieuse récompense dotée de 60'000 francs, seules trois sont des fictions. Le Prix de Soleure récompense chaque année un film suisse pour son humanisme. Il sera remis le 31 janvier. Son jury sera composé de la réalisatrice Esen Isik, de l'actrice Noémie Schmidt et de Nicola Forster, président du forum de réflexion foraus.

Films d'Adrien Bordone et d'Elsa Amiel

Deux oeuvres francophones ont été choisies cette année pour le concours. Dans son documentaire "Alexia, Kevin et Romain", Adrien Bordone raconte le chemin difficile vers l'autonomie de trois adolescents qui s'apprêtent à célébrer leurs 18 ans.

Pour sa part, la fiction "Pearl" d'Elsa Amiel évoque la vie compliquée d'une bodybuildeuse et celle que vit par procuration son mentor. Ce dernier voit en la jeune femme la possibilité de revenir sur le devant de la scène.

Prix du public: Romands en force

Doté de 40'000 francs, le Prix du public réunit sept fictions et cinq documentaires. Parmi ces films, la moitié sont francophones: "Bêtes blondes" d'Alexia Walther et Maxime Matray, "Ceux qui travaillent" d'Antoine Russbach, "Insulaire" de Stéphane Gaël, "My little one" de Frédéric Choffat et Julie Gilbert, "Le vent tourne" de Bettina Oberli et "Les dames" de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond.

Côté alémanique, on signalera notamment la fiction historique "Zwingli" de Stefan Haupt. Elle raconte le parcours épique du réformateur zurichois et évoque le rôle de l'Eglise dans la vie des individus.

Nominations du Prix du cinéma suisse

L'édition 2019 des Journées de Soleure rendra en outre hommage à Yves Yersin et Alexander J. Seiler, pères du nouveau film helvétique, décédés tous deux cet automne. Le film "Petites fugues" du réalisateur romand figure au programme. Il en va de même de "Siamo italiani" d'Alexander J. Seiler, cofondateur des Journées de Soleure.

Comme chaque année, une soirée du festival sera consacrée à la Nuit des nominations en vue de la remise du Prix du cinéma suisse. Organisée par l'Office fédéral de la culture, elle aura lieu le 30 janvier.

ats