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Lichtsteiner: "Abandonner n'est pas une option"

Stephan Lichtsteiner espère bien terminer la saison avec Augsburg. © KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER
Stephan Lichtsteiner espère bien terminer la saison avec Augsburg. © KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER


Publié le 02.04.2020


Stephan Lichtsteiner ressent l'impuissance. Le capitaine de l'équipe de Suisse a pratiquement tout vécu dans le football pendant deux décennies, jusqu'à ce qu'un virus chamboule tout.

L'arrêt au niveau international va sans doute influer sur une fin de carrière qui s'approche.

Le coronavirus est partout. En Allemagne, il est vécu sur le thème: comment stopper l'avalanche invisible et imprévisible ? Le sport est touché de plein fouet par la crise. Le ballon ne roule plus depuis longtemps. "C'est comme ça. Tout est vraiment tragique", souligne l'international aux 108 sélections dans une interview avec Keystone-ATS. Quelles conséquences à moyen terme pour lui. Tout est encore ouvert. La prise en compte de la gravité de la situation est prioritaire. "On verra bien après."

- Comment le virus changera-t-il le monde du football pro ?

- C'est difficile à évaluer actuellement. Ce qui est très important, c'est de trouver une voie pour terminer la saison et éviter ainsi de gros dégâts. Comme dans le monde économique, la question se pose en football de la durée qu'il faudra pour que les marchés reprennent.

- Les conditions d'entraînement de tous les clubs de Bundesliga sont massivement limitées. Peut-on dans ces conditions se préparer d'une manière professionnelle ?

- Je m'entraîne actuellement individuellement avec des sessions de course ou de musculation pour me tenir en forme. Nous nous trouvons quasiment au début de la préparation d'une nouvelle saison. Avant de pouvoir nous entraîner à nouveau en équipe, il faudra avoir fait beaucoup de travail de fond."

- Diverses ligues d'autres disciplines ont opté pour un arrêt définitif de la saison en cours. Quelle serait la meilleure solution pour la Bundesliga ? Y a-t-il une deadline ?

- Il est très important que nous joueurs, fassions tout pour que la saison aille à son terme. Il n'y a pas actuellement de deadline. Abandonner n'est pas une option. Nous avons un rôle d'exemple à jouer. Ces temps, un monument tombe après l'autre. La Ligue des champions est en stand-by, l'Euro est reporté tout comme les Jeux olympiques. Le Championnat du monde de hockey à domicile est lui aussi rayé du calendrier. Est-ce que la dimension est encore concrète ? Mais pour le moment, la santé est le plus important. Je suis certains que les prochains tournois seront encore plus beaux après cet événement.

- Le report du Championnat d'Europe a complètement changé votre situation personnelle initiale. La participation à l'Euro aurait été le dernier grand fait de votre carrière. Avez-vous de nouveaux plans dans cette optique ?

- Non. Je suis concentré d'abord sur la saison à boucler avec le FC Augsburg.

- Comment sont les échanges avec Vladimir Petkovic ?

- J'échange souvent avec le coach parce que son opinion est très importante pour moi. Une fois que la tempête sera passée, nous allons sûrement nous rencontrer et évoquer l'avenir.

- Est-il envisageable que vous poursuiviez une saison supplémentaire ? Qu'est-ce qui entre en ligne de compte en premier ? Ou avez-vous l'impression qu'après 15 ans à l'étranger l'aventure peut se terminer ?

- Tout est encore ouvert en ce moment. En premier lieu, il y a cette situation de crise à passer. Ensuite, on verra.

- Quels critères devraient être remplis afin que vous poursuiviez votre carrière une année en Suisse ?

- En premier, un projet sportif stable et ambitieux avec des plans claires et des objectifs clairs. Si je lace mes chaussures encore une fois dans mon pays, c'est pour atteindre quelque chose et rencontrer le succès. C'est ma nature.

ats

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