Ligue des champions: Manchester United n'avait pas le niveau
Manchester United n'avait pas sa place en quart de finale de la Ligue des champions.
Le FC Séville, malgré ses nombreuses limites, s'est chargé de le démontrer en s'imposant 2-1 à Old Trafford en 8e de finale de la C1 (0-0 à l'aller). L'AS Rome s'est également qualifiée en battant 1-0 le Shakhtar Donetsk.
La première période, proche de l'insignifiance la plus totale, s'est inscrite dans le prolongement du match aller à Sanchez-Pizjuan. Des Anglais qui n'ont pas fait grand-chose mais dont on a vite remarqué la supériorité athlétique. Des Espagnols plus joueurs, animés d'une volonté plus positive que l'adversaire, mais rendus inoffensifs par la faiblesse - pour ce niveau de compétition s'entend - de leur ligne d'attaque.
Il y a bien eu, çà et là, quelques mouvements qui auraient pu se conclure par un but. Les deux équipes ont toutefois regagné les vestiaires avec un maigre bilan à faire valoir dans ce registre: une frappe au sol de Muriel bloquée par De Gea à la 33e côté sévillan, et une autre, puissante, de Fellaini détournée par Rico au crédit mancunien.
José Mourinho a dû donner d'autres consignes à la pause, Manchester se montrant plus entreprenant et cherchant enfin ses dévoreurs d'espaces. Avec comme conséquence d'ouvrir le jeu... des deux côtés. Et le remplaçant Ben Yedder, sur son premier ballon, a profité des largesses de l'axe des Red Devils - l'énigme Pogba avait remplacé Fellaini au milieu - pour planter une première banderille à la 74e.
Quatre minutes plus tard, sur corner, l'ancien buteur de Toulouse a doublé la mise sur son deuxième ballon, scellant ce qui constitue un véritable camouflet pour le football anglais. Le deuxième de la toute puissante Premier League - qui a réduit l'écart par Lukaku à la 84e et s'est ensuite lancé dans un spectaculaire mais trop tardif rush final - sorti par le cinquième de la Liga... Après l'élimination de Tottenham face à la Juventus et, peut-être, la veille de celle de Chelsea par le FC Barcelone.
L'AS Rome a de son côté tremblé pendant près d'une heure avant de trouver la solution face au Shaktar, qui avait gagné 2-1 au match aller. C'est Dzeko qui a délivré les Giallorossi à la 52e. Une élimination qui restera probablement longtemps en travers de la gorge des Ukrainiens, la plupart du temps maîtres du ballon et du rythme de la rencontre. Jusqu'au but.
ats