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Loi sur la sécurité: événement "le plus important" pour Hong Kong

Carrie Lam, une fidèle à Pékin, a dénoncé les critiques des gouvernements étrangers, qui constituent "des attaques diffamatoires et malveillantes". © KEYSTONE/EPA/JEROME FAVRE
Carrie Lam, une fidèle à Pékin, a dénoncé les critiques des gouvernements étrangers, qui constituent "des attaques diffamatoires et malveillantes". © KEYSTONE/EPA/JEROME FAVRE


Publié le 01.07.2020


La loi sur la sécurité nationale adoptée par Pékin constitue "l'événement le plus important" pour Hong Kong depuis sa rétrocession à la Chine en 1997, a affirmé mercredi la cheffe de l'exécutif du territoire. L'opposition craint en revanche un recul des libertés.

Cette législation "est un point d'inflexion entre le chaos et la bonne gouvernance", a ajouté Carrie Lam lors d'une cérémonie marquant le 23e anniversaire du retour à la Chine de l'ancienne colonie britannique.

Promulguée mardi par le président chinois Xi Jinping après avoir été adoptée peu avant par le comité permanent du Parlement, une instance soumise au parti communiste chinois (PCC), la nouvelle loi permet de réprimer quatre types de crimes contre la sécurité d'Etat: les activités subversives, la sécession, le terrorisme et la collusion avec des forces étrangères visant à mettre en danger la sécurité nationale.

Dans ce domaine, la Chine continentale peut directement prendre en charge les dossiers dans trois hypothèses: s'il s'agit d'affaires complexes d'ingérence étrangère, si les cas sont "très graves" et si des "menaces graves et réelles" pèsent sur la sécurité nationale. La loi est entrée en vigueur dès mardi, soit un an après le début des manifestations monstres à Hong Kong contre l'influence du gouvernement central.

Pompeo menace

Cette législation, imposée en quelques semaines par Pékin en contournant le conseil législatif de Hong Kong, fait craindre à l'opposition hongkongaise un recul inédit des libertés dans ce territoire de 7,5 millions d'habitants qui dispose actuellement d'un statut d'autonomie.,

Alors qu'à l'ONU, 27 Etats, dont la Suisse, ont invité la Chine à réexaminer cette loi qui "menace", selon eux les libertés à Hong Kong, le chef de la diplomatie américaine a menacé Pékin de nouvelles représailles.

"Aujourd'hui est un triste jour pour Hong Kong et pour tous les amoureux de la liberté en Chine", a dénoncé Mike Pompeo dans un communiqué. "Les États-Unis ne resteront pas les bras croisés pendant que la Chine engloutit Hong Kong dans sa gueule autoritaire", a-t-il tonné.

"Conformément aux instructions du président Trump, nous éliminerons les exemptions politiques qui accordent à Hong Kong un traitement différent et spécial, à quelques exceptions près", a prévenu M. Pompeo.

A la fin mai, Washington avait déjà frappé fort en révoquant le statut commercial préférentiel de Hong Kong.

ats, afp

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