La Liberté

Londres veut accélérer les négociations avec l'Union européenne



Publié le 19.08.2018


Le ministre britannique chargé du Brexit, Dominic Raab, se rendra mardi à Bruxelles pour rencontrer le négociateur européen Michel Barnier. Son objectif sera d'accélérer les négociations sur les relations post-Brexit entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

"Au programme, la résolution des quelques problèmes restant liés à la sortie du Royaume-Uni de l'UE et l'accélération des discussions sur les relations futures" entre les deux blocs, a dit le bureau de la Première ministre Theresa May dans un communiqué.

En outre, Dominic Raab prononcera mardi un discours dans lequel il exposera les projets de Londres pour assurer la stabilité du Royaume-Uni en cas de Brexit sans accord, est-il précisé. Le gouvernement publiera en parallèle une série de "notes techniques" destinées à informer la population et les sociétés sur les moyens de se préparer à un Brexit dur, a ajouté le 10, Downing Street.

Le ministre des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, a déclaré mardi que le risque d'un Brexit sans accord avec les Européens s'était accentué et a appelé la Commission européenne à changer d'attitude. "Chacun doit se préparer à la possibilité d'un Brexit chaotique sans accord", a-t-il dit, ajoutant qu'il n'y avait "absolument aucune garantie" qu'un accord serait trouvé.

Pour le 18 octobre

Les services de la Première ministre ont réaffirmé plus tôt dans le mois que Theresa May croyait toujours que la Grande-Bretagne négocierait un bon accord avec les Européens, tout en réitérant que l'absence d'un accord était préférable à un mauvais accord.

Bruxelles et Londres ont dit vouloir finaliser leur accord de divorce pour le 18 octobre, après notamment un sommet informel entre May et ses homologues des 27 organisé le 20 septembre à Salzbourg, en Autriche.

En juillet, Londres a présenté le plan de Chequers qui prévoit la création d'une zone de libre-échange pour les biens et produits agricoles entre le Royaume-Uni et l'UE, et un maintien initial de l'alignement réglementaire de Londres sur Bruxelles dans ces domaines.

Retoqué par Bruxelles le 26 juillet, ce plan avait aussi provoqué la démission de deux poids lourds du gouvernement britannique, le ministre du Brexit David Davis et celui des Affaires étrangères Boris Johnson, en désaccord sur la ligne jugée trop molle.

Nigel Farage de retour

De son côté, l'ancien chef du parti europhobe britannique Ukip Nigel Farage a indiqué dans The Daily Telegraph qu'il entendait contrecarrer le "plan de Chequers" qu'il qualifie de "trahison lâche" mais aussi de proposition de sortie "frauduleuse" visant à conserver des liens commerciaux étroits avec l'UE après le Brexit.

Il a été nommé vice-président du mouvement pro-Brexit Leave Means Leave (Partir signifie partir), avec lequel il s'est dit samedi déterminé à relancer la bataille pour obtenir une rupture nette avec l'Union européenne. Leur prochaine campagne prévoit notamment des rassemblements et un tour en bus du Royaume-Uni.

ats, reu, afp

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