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Macron annonce un "grand plan" pour les petites associations

Le président français Emmanuel Macron a répondu aux doléances des maires pendant six heures à Evry-Courcouronnes.
Le président français Emmanuel Macron a répondu aux doléances des maires pendant six heures à Evry-Courcouronnes.


Publié le 05.02.2019


Après le monde rural, le président français Emmanuel Macron a répondu lundi soir dans l'Essonne pendant six heures aux doléances des maires et des associations de banlieue. Il a annoncé un "grand plan" pour aider les petites associations.

Pour son cinquième débat à la suite de la crise des "gilets jaunes", le chef de l'Etat a tenu une nouvelle séance de questions-réponses marathon avec 300 maires, responsables associatifs et citoyens engagés dans une salle municipale à Evry-Courcouronnes.

En bras de chemise, il a défendu ses réformes lors d'un nouvel exercice intégralement retransmis en direct sur les principales chaînes télévisées d'informations en continu.

Retrouvant des accents de sa campagne électorale, il a balayé tous les sujets: immigration avec une pique au président américain Donald Trump ("je ne crois pas aux gens qui font des murs"), droit de vote des étrangers, auquel il préfère l'accès à la citoyenneté, le grand Paris ("on a mis un mille-feuille sur un mille-feuille"), l'engorgement des urgences à l'hôpital ou encore le revenu universel d'activité, avec un dégagement final sur le thème de l'utopie.

La "morphine" des dépenses publiques

Plusieurs dizaines d'intervenants se sont succédé pour protester contre la suppression des contrats aidés, les fusions forcées de communes, les fermetures de classes, les ghettos urbains ou encore le manque persistant de logements et de médecins.

Les maires d'Ile-de-France ont aussi réclamé le maintien des services publics, certains regrettant l'enterrement du plan Borloo pour les banlieues. Le chef de l'Etat a répondu en bloc, rappelant sa mesure-phare, le dédoublement des classes de CP dans les quartiers défavorisés et s'élevant contre "la morphine" des dépenses publiques qui ne corrige pas les problèmes.

En revanche, il a esquissé un mea culpa sur la suppression des emplois aidés, en reconnaissant que cette mesure avait posé "un vrai problème pour beaucoup d'associations et de villes". Le gouvernement a en effet supprimé les trois quarts de ces contrats, qui sont passés de 320'000 en 2017 à 130'000 budgétés pour 2019.

Pour en atténuer les effets, il a annoncé vouloir lancer "un grand plan pour les petites associations" afin de "booster" le tissu associatif, une demande qui selon lui ressort du grand débat.

Mardi, Emmanuel Macron continuera à recevoir les responsables des partis afin d'élaborer une issue à la crise des "gilets jaunes".

ats, afp

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